Barbar 1 - Europe 0
Contre Goliath -  2011-03-13 13:51:20

Barbar 1 - Europe 0

L'archevêque de Lyon était l'invité de JP Elkabbach jeudi dernier, 10 mars 2011 ce qui peut se voir et s'écouter ici et voici la critique du site Benoit et moi et celle du Figaro, ci dessous : Ite, missa est Nous étions le lendemain des Cendres. Jean-Pierre Elkabbach a eu une idée lumineuse : inviter le cardinal Philippe Barbarin, qui fut l'un des électeurs du pape Benoît XVI dont il venait présenter le second tome de son Jésus de Nazareth *, vrai polar. Primat des Gaules, il a cette grâce de l'intelligence. Dix minutes d'entretien étincelant de bonté, de pardon, d'amour. Cela nous change des discours filandreux des politiques. Question d'Elkabbach : « En ce début du XXI siècle, les hommes vont-ils si mal que Benoît XVI estime nécessaire de clamer l'activité de Jésus ? » Le cardinal : « Benoît XVI continue d'être Ratzinger. (...) Il a toujours été théologien, nourri de la Bible, a toujours montré la beauté du message du Nouveau Testament. » Lorsque l'interviewer lui rappelle que Benoît XVI a exonéré les Juifs de la condamnation de Jésus, calme, Barbarin lui répond, léger sourire dans la voix : « Ça n'est pas un scoop », rappelant les propos répétés sur le sujet de Jean-Paul II. Né au Maroc, l'archevêque, au sujet de la question de l'islam et du débat sur la laïcité, pense que l'approche spirituelle ne sera pas réglée par une approche politique : « Les Français se divisent en trois parties. Il y a ceux qui disent qu'il n'y a pas de problème, tout est simple. On vit ensemble, nous sommes des frères. (...) La deuxième rassemble ceux qui ont une peur panique, pensent qu'on a un couteau sous la carotide (...). Et il y en a une troisième qui dit que nous devons nous aimer, nous sommes un seul pays. » Elkabbach : « Quelle est la majorité ? » Amorti du cardinal : « Je ne suis pas statisticien. » Son message d'artisan de paix : « Il faut écouter les musulmans. » Lorsqu'on l'entraîne sur la vague de l'extrême droite, Barbarin accuse les médias qui se délectent des « buzz ». Enfin, on aura compris qu'avec Benoît XVI, Jésus sort encore grandi d'une coudée. Avec Philippe Barbarin, la radio a pris enfin congé pendant quelques précieuses minutes de ses vétilles. Éditions du Rocher, 22 eur. Anthony Palou