Lorsque "les frères séparés" sont accueillis dans les églises du diocèse, exige-t-on qu'ils reçoivent la confirmation et les huiles de l'évêque ? Exige-t-on qu'ils reçoivent les pouvoirs de confesser de l'ordinaire du lieu ? Les menace-t-on de la force publique si d'aventure ils viennent prier dans un lieu de plus en plus déserté ? (Question d'Ennemond)
Il s'agit là d'une question / remarque qui est souvent faite par vous et vos proches, mais qui ne tient pas. En effet, les frères séparés sont clairement des frères séparés, ils se considèrent comme tels, ils ne prétendent pas être plus catholiques que les catholiques. Il n'y a donc pas de confusion possible. Ils ne réclament pas comme un droit l'usage des lieux catholiques, mais comme une faveur. Pour les membres de la FSSPX, c'est tout différent. Loin de se considérer comme frères séparés, ces derniers prétendent au contraire être plus catholiques que les catholiques, prétendent en réalité être les seuls catholiques authentiques, et réclament donc comme un droit l'usage des églises et autres lieux de culte (jusqu'à les prendre de force parfois). C'est là toute la différence, et c'est cette confusion que les évêques considèrent devoir éviter. La FSSPX veut le beurre et l'argent du beurre "nous sommes catholiques, mais nous refusons d'obéir car vous n'êtes pas d'authentiques pasteurs, mais nous voulons quand même les églises !"; trop facile ! Il faut donc que les choses soient claires. Soit la FSSPX est catholique, et alors elle se soumet, et elle obtiendra alors l'usage de certains lieux de pèlerinage de manière toute naturelle, soit elle ne prétend plus être dans l'Eglise catholique romaine, et alors elle obtiendra cet usage en tant que frères séparés. Ion