Jean-Paul PARFU -  2011-01-30 18:15:16

Le cas paradoxal de l'Allemagne

Comme dans tous les pays "d'Empire", - d'un côté, l'Allemagne est un Etat confessionnel, comme l'était la France avant 1905, qui a conservé, relativement vivantes, des traditions sociales et culturelles directement issues de la chrétienté médiévale : temps de l'Avent très fêté avec sapins et couronnes de l'Avent, fête de St Nicolas avec cadeaux pour les enfants, marchés de Noël et traditions culinaires, Noël, voeux de Noël du Président et de la Chancelière, fête des rois avec enfants qui frappent à la porte des maisons, chantent les cantiques traditonnels, reçoivent des bonbons de la population en réconpense et marquent les maisons à la craie d'une croix avec les initiales des rois-mages, réception d'enfants déguisés en rois-mages à la chancellerie fédérale par la chancelière, Carnaval, notamment en Rhénanie-du Nord et du Sud et en Bavière, avec retransmissions, sur les grandes chaînes publiques de télévision (ARD et ZDF), de toutes les manifestations du Carnaval etc ... ; - d'un autre côté, effondrement de la pratique et de la foi, société hyper-matérialiste à l'Ouest (les fidèles qui restent, lisent le moine bénédictin Amselm Grün, proche du Boudhisme, qui explique, livre après livre, comment la religion permet de se trouver bien avec soi-même, de se relaxer, d'être "zen" etc ...) et agnosticisme à l'Est, clergé catholique ultra-libéral qui ne comprend plus ce qui peut séparer l'Eglise catholique du Protestantisme. Lors de la crise "Williamson", qui a pris des dimensions énormes en Allemagne, l'évêque de Paderborn, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (à l'Est de la Ruhr) a même publiquement expliqué qu'il se sentait plus proche des Chrétiens évangéliques (le Protestantisme allemand luthérien) que de la FSSPX ... !!! A ce propos, il faut comprendre que désormais (ce qui n'était pas le cas auparavant), les mariages mixtes (catholiques-protestants) sont très nombreux en Allemagne et que chaque manifestation publique d'importance en Allemagne est accompagnée d'une cérémonie "oecuménique", avec le prêtre et le pasteur du coin ou l'évêque catholique et son correspondant luthérien.