Luc Perrin -  2011-01-20 01:23:45

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mais la "critique" n'est aucunement "si facile" : la preuve, la mauvaise traduction critiquée dès l'origine en 1966 est toujours là. Il y a cependant un espoir, nous a-t-on dit à Lourdes dernièrement, que les évêques francophones changent la formulation défectueuse de la 6è demande du Notre Père. Deo gratias ... Votre description est amusante - si l'on veut - car elle m'évoque l'attitude des catholiques des années 1940-1950 qui rêvaient de sortir de ce qu'ils trouvaient être une atmosphère confinée, à peu près avec les mêmes mots que les vôtres. On a vu ensuite ce que cela a donné ... qui devrait rétrospectivement vous inciter à la prudence : sauter de Charybde en Scylla n'est peut-être pas un idéal. Sortant des cercles tradis, vous en voyez les défauts en les exagérant, ceux des "paroisses" - des zones/communautés ou autre dénomination - vous apparaîtront sur le long terme : tout nouveau, tout beau dit l'adage. Quant à penser que la néo-liturgie est "correcte", il faut le dire vraiment vite, même en se bornant aux "rubriques" très élastiques du missel romain ordinaire ... le mouvement Adoremus aux USA est né pour tenter de réduire les abus massifs au sein du Novus Ordo dans ce pays. C'est vrai que la "créativité" fait rage en France et en Belgique (et en Suisse, dans certaines parties de l'Italie etc.) mais nos amis brésiliens pourraient vous en raconter des vertes et des pas mûres. Un petit tour des horreurs néo-liturgiques via des vidéos de Youtube est facile à faire : c'est clairement mondial. Ce n'est pas tout, comme vous dîtes, mais cela reflète un affadissement de la foi qui touche bien d'autres domaines. La liturgie est un miroir à plus d'un titre et c'est pour cela, et pas seulement, que le clivage entre ceux qui comptent la forme pour rien et ceux qui s'y attachent renvoie à bien plus que cette forme. Nous sommes un certain nombre ici à relever de la seconde catégorie, n'en soyez pas surpris.