Sacerdos simplex - 2010-01-21 09:05:21
A mon avis, à éviter
A mon avis, c'est absolument à éviter, et cela pour de nombreuses raisons.
Tout d'abord, cela a fait l'objet d'un rappel dans un document romain dont je ne retrouve plus les références. L'idée est qu'il n'est pas permis de rajouter des rites (bénédiction, petite croix sur le front...) au rite officiel de la liturgie.
L'Eglise n'est pas cntre les bénédictions, mais il n'y a aucune raison de le faire à ce moment là.
Le curé d'une petite paroisse qui oonnait toutes les familles sait très exactement qui a fait ou n'a pas fait sa première communion. Mais le jour où c'est un autre prêtre qui le remplace, il est obligé de jouer les Sherlock Holmes pour deviner si le ravissant petit bout de chou un peu perdu a déjà fait ou non sa première communion. Or le prêtre est déjà accaparé par son ciboire, les Hosties et la nécessité d'aller relativement vite : il se peut qu'il ne regarde le visage du communiant qu'à la dernière seconde (pour peu par exemple qu'il ait du mal à saisir une hostie, qu'il en ait deux collées ensemble...)
Pour peu que le prêtre lui présente une hostie vers la bouche, l'enfant risque de paniquer, de ne plus savoir quoi faire, et pour faire plaisir au prêtre, ou par une obéissance mal comprise, ou par désir de communier quand même, il se peut qu'il ouvre la bouche.
Ensuite, très souvent le prêtre a déjà saisi une hostie ; il faudrait la reposer pour tracer une petite croix sur le front de l'intéressé, or le prêtre est supposé ne rien toucher de ses doigts à ce moment.
Et si le prêtre remplaçant continue son chemin sans faire la petite croix, c'est un drame pour l'enfant.
A l'inverse, si la maman se fait accompagner de son enfant en montrant clairement que celui-ci ne communie pas, cela est très positif : l'enfant voit un peu ce qui se passe, et il peut commencer à désirer recevoir la communion.
Pour un adulte, cela aussi est déconseillé : le prêtre ne sait pas nécessairement ce qu'il est censé faire, il peut se demander si c'est une protestation de la part d'un divorcé prétendument "remarié" qui veut manifester son désaccord...
Le mieux est bien sûr de se confesser et de communier - quitte en cas de besoin à étudier avec un prêtre (vraiment compétent, notamment sur les questions canoniques, car il y a beaucoup plus de solutions qu'on ne l'imagine) quelles sont les possibilités pour une situation embrouillée.
Sinon, on peut toujours faire une communion spirituelle, très vivement recommandée ; et cela, on peut le faire en restant à sa place.