Le Père Giovanni Scalese me paraît avoir pris la mesure de vos objections.
Gentiloup -  2009-03-04 12:16:32

Le Père Giovanni Scalese me paraît avoir pris la mesure de vos objections.

Cher Vianney, j'ai tout comme vous noté les tournures diplomatiques du texte de ce bon prêtre. Je n'ai pas voulu les prendre pour des aveuglements, tant dans les détails il semble lucide concernant les tares de ce concile et notamment à propos de l'insistance qu'il met à exposer combien ce concile est en fait hors normes, qu'il s'est voulu un concile circonstanciel et non dogmatique qui de ce fait ne peut être considéré comme une référence définitive et encore moins fondamentale. Si le Pape et tout le clergé en était au même point d'avancement que lui, un pas gigantesque serait fait, sans conteste, dans la direction de la Tradition. Il ne faut évidemment pas se leurrer sur ce point d'autant plus qu'il y a des controverses sur ce forum avec des personnes qui s'affichent proches de la FSSPX ou du moins traditionnels et qui pourtant sont loin d'avoir une analyse aussi précise et lucide que ce prêtre. Ni même une connaissance des circonstances particulières et uniques qui ont prévalues dans ces débats. La plupart se cantonnent aux textes et se réfugient derrière, s'en servant d'œillères. Le Père Giovanni Scalese expose clairement la responsabilité de Paul VI sans pour autant vouloir le juger, mais en jugeant cependant sans concession son incontestable responsabilité dans le nouvel Ordo Missae, et cela, dit-il, uniquement à titre d'exemples de toutes les aberrations issues de ce concile ou qui en ont découlé. Donc il écrit clairement que ses critiques ne sont pas exhaustives et il faut bien en tenir compte. Pour le Nouvel Ordo, Mgr lefebvre s'était à juste titre indigné que Paul VI, pour imposer le Nouvel Ordo Missae en langue vernaculaire, se soit appuyé sur le Concile lui-même, alors que le même concile précisait que la langue latine devait être conservée. Voir à ce sujet ce qu'en dit le père SCALESE:

Voici un exemple tiré de la réforme liturgique. Le Concile avait prévu la conservation de l'usage de la langue latine dans la liturgie en général (Sacrosanctum Concilium, n. 36), dans la célébration de la Messe (ibid., n. 54) et dans le texte de l'Office divin (ibid., n. 101). Eh bien, ce ne fut pas un quelconque prêtre rebelle qui transgressa cette règle, mais c'est le Souverain Pontife lui-même qui autorisa la traduction intégrale de la liturgie dans les langues vulgaires (avec comme conséquence, l'abandon inévitable de la langue latine

Merci pour le lien vers "l'avocat du Diable", que je vais lire. Mais il m'apparaît que Le Père Giovanni Scalese est bien conscient de cela, même s'il l'exprime en termes adoucis.