quelle est la différence ?
Luc Perrin -  2009-02-12 21:28:52

quelle est la différence ?

"je n’ai lu nulle part, et certainement pas chez J. Daly, qu’il avait défini l’infaillibilité du pape, mais bien qu’il avait condamné la doctrine de la supériorité des conciles oecuméniques par rapport au pape." (Vianney) - quelle est la différence ? Vous jouez sur les mots, comme J. Daly. Si le pape est supérieur au concile en matière de foi et de moeurs, c'est précisément la doctrine de ... Vatican I, la doctrine qui réfute ... la déclaration gallicane des 4 Articles de ... 1682. (le chapitre III de Pastor aeternus 1870 ne renvoie pas à ... Latran V mais à celui de Florence, j'ai relu mon Denzinger : les Pères de Vatican I ignoraient eux aussi ce concile si essentiel, je me sens moins seul dans mon ignorance). - sur la non réception de Latran V, j'ai cité 2 historiens spécialistes de la question. Je n'ai pas vu les titres de la source (anonyme ?) à laquelle vous renvoyez. J'ai tendance à suivre ... les spécialistes. Chacun ses défauts. J'ai donné aussi des éléments, bien connus (Luther, jansénisme/gallicanisme) qui illustrent la non réception pendant plus de 3 siècles. On pourrait en dire autant de la bulle de Pie II qui déjà réprouvait l'appel au concile, bulle antérieure à Latran V. - les citations de J.Daly m'on amené à ouvrir mon Denziger à Latran V et découvrir qu'évidemment, on n'a pas réouvert à Vatican I un débat qui aurait déjà été tranché, par décision dogmatique restée inaperçue, à Latran V. Restée inaperçue entre 1516 et 1870, ce qui est tout de même assez long vous en conviendrez. Bellarmin, en théologien, pose des raisonnements, il déploie une thèse à partir d'éléments trouvés dans le Magistère et il interprète, dans son sens, la bulle de Latran V. Il en élargit considérablement la portée ! Il fait comme le P. Geffré avec Nostra aetate, pour prendre une comparaison contemporaine, ce qui est légitime pour la recherche théologique, en tant qu'elle propose mais ne dispose pas. Cette bulle Pastor aeternus gregem est bien plus modeste : c'est un texte d'accompagnement, en quelque sorte, du concordat de Bologne qui condamne la Pragmatique Sanction de Bourges et rappelle, un fait non contesté ou presque à l'époque, qu'il appartient au pape de convoquer un concile. Un document d'abord circonstanciel.