Cela dit...
Meneau -  2009-02-11 22:46:54

Cela dit...

Concernant Entretien sur la foi

Cet entretien reflète uniquement ma position personnelle et n’engage que ma propre responsabilité. Pour un document de notre congrégation, il en irait tout autrement. Il engagerait une responsabilité collégiale.

Joseph Ratzinger. Il tient cependant à peu près le même genre de position que dans Entretien sur la Foi dans Il Sabado, 30 juillet 88, rapporté par le Courrier de Rome

Beaucoup d’explications donnent l’impression que depuis Vatican II, tout a changé et que tout ce qui l’a précédé, n’a plus de valeur, ou, dans le meilleur des cas, n’a de valeur qu’à la lumière de Vatican II. […] Beaucoup interprètent ce concile comme un « super dogme » qui seul a de l’importance. Cette impression est confirmée tous les jours par de multiples faits. Ce qui autrefois était regardé comme le plus sacré – la forme de la prière liturgique – devient tout à coup l’unique chose se trouvant absolument frappée d’interdit. On ne tolère aucune critique envers les orientations postconciliaires ; par contre, lorsque sont en question les antiques règles ou les grandes vérités de la foi – par exemple la virginité corporelle de Marie, la résurrection corporelle de Jésus, l’immortalité de l’âme… – on ne réagit pas ou bien avec une modération extrême. J’ai moi-même pu constater, lorsque j’étais professeur, comment un évêque, qui avant le Concile avait renvoyé un professeur uniquement à cause de sa façon de parler, un peu paysanne, se trouva après le Concile dans l’impossibilité d’éloigner un enseignant qui niait ouvertement des vérités fondamentales de la foi. Tout cela conduit beaucoup de fidèles à se demander si l’Église d’aujourd’hui est réellement la même que celle d’hier ou si elle a été changée sans qu’on les en avertisse.

Ou encore :

Il n’y pas de doute que, dans le mouvement spirituel post-conciliaire, on a souvent oublié, et même volontairement supprimé la question de la vérité : nous sommes peut-être là en face du problème crucial de la théologie et de la pastorale d’aujourd’hui.

Cordialement Meneau