Abbé Jean Marie Robinne -  2008-10-17 21:44:38

Anecdote.

Lors de ma première année de sacerdoce j'ai été nommé à Saint Etienne en tant que directeur pédagogique d'une école primaire dont l'aumonier était Nomiste (imaginez le tableau), cependant une fois par semaine j'avais obtenu de dire la messe pour les élèves (l'aumonier ne venant que tous les 15 jours). Pendant les jours précédants ma première messe à l'école j'avais essayé de préparer un peu les enfants. Le jour venu, je commence la messe et lors de la collecte un vieux doute me prend... "ces enfants ne vont rien comprendre, si je disais les oraisons en français au moins ils suivraient un peu..." Mais la formation reçue et mon histoire personnelle ainsi qu'une conviction doctrinale profonde ont eus raison de mes doutes, j'ai gardé l'intégralité du rite. La Messe se poursuit sans problème. A la sortie plusieurs enfants viennent me voir en me demandant si je dirai à nouveau la messe à l'école, répondant par l'affirmative, les enfants me disent, chouet, au moins ça ressemble à ce que l'on apprend au caté. Je vous jure que ce jour là si j'avais été seul j'en aurai pleuré. J'ai douté mais N.S. m'a rappelé à l'ordre par l'intermédiaire de ces enfants et des anecdotes de ce calibre j'en ai à foison toutes plus invraisemblables les unes que les autres. Dans le chant de la promesse l'on dit, je maintiendrai, dans les exercices de St Ignace l'on nous précise que lorsque nous doutons il ne faut rien changer. C'est vrai, tellement vrai. Bon chère Glycera, je vous attend pour le resto...