Vianney -  2008-08-30 18:52:52

Je vais vous donner un autre exemple...

A l'époque où le patriarche Nestorius occupait la chaire de Constantinople vivait en Bithynie un religieux du nom d'Hypace. Dès qu'il apprit que Nestorius prêchait son hérésie, il cessa de nommer Nestorius au canon de la messe, avant même le concile d'Éphèse qui devait le condamner. L'évêque Eulale, ordinaire d'Hypace, tout en refusant l'hérésie de Nestorius, reprit le moine de s'être retiré de la communion du patriarche sans attendre le jugement de l'Église. Ce qui n'a pas empêché l'Église d'honorer saint Hypace en tant que confesseur de la foi (fêté le 17 juin). — Nous avons donc un moine qui juge en conscience devoir se retirer de la communion de Nestorius dès qu'il commence à propager son hérésie, et l'Église ne le désapprouve pas puisqu'elle le fête comme confesseur. — Remarquez qu'il reste cependant en communion avec un autre évêque (Eulale) qui, quoique catholique, demeure en communion avec Nestorius et lui reproche de ne pas faire comme lui. Autrement dit, Hypace, tout en maintenant sa position, admet qu'on ne juge pas la situation comme lui, en conscience, croit devoir la juger. Je crois que cet exemple illustre assez bien la situation présente, où chacun est en quelque sorte réduit à décidé en conscience de la conduite qu'il doit tenir, en expliquant ses raisons quand on les lui demande, mais sans condamner pour autant ceux qui croient devoir tenir une autre position. Udp, V.