pas "nouveau" : déjà dit le 27 juin 2008
Luc Perrin -  2008-08-25 16:48:03

pas "nouveau" : déjà dit le 27 juin 2008

Je cite cet extrait de l'homélie de Mgr de Galaretta du 27 juin : "Et maintenant que nous prépare l’avenir proche ? Je ne le sais pas. Je pense que le plus probablement tout cela aboutira à une pause, à une stagnation de nos contacts avec Rome. Moins probablement, à une déclaration, nouvelle, contre nous. Et moins probablement encore, au retrait du décret d’excommunication, avant une discussion sur la Foi catholique. Discussion, si l’on peut dire, comme je vous l’ai expliqué. Voilà. Je vous ai donné ces probabilités dans l’ordre décroissant, d’après moi, car c’est une conjecture simplement personnelle." Mgr de Galaretta énonce plusieurs hypothèses en ordre décroissant de probabilité : 1. "une pause" : retour à 1988 ou 2002 2. une "déclaration, nouvelle, contre nous" : qui pourrait être une constatation formelle de schisme frappant l'ensemble de la FSSPX 3. retrait des excommunications. Ce pronostic est révélateur : les 2 premières hypothèses traduisent un refroidissement des relations entre Rome et Menzingen, la seconde étant même une glaciation qui aurait des conséquences dévastatrices, très au-delà de la FSSPX. Curieusement avec les interviews à The Angelus et certains passages du sermon du 15 août, on pourrait croire que la FSSPX fait tout, depuis juin, pour y pousser les Autorités romaines. La référence à l'Église éclipsée et à l'Antéchrist romain n'aura échappé à personne : c'est cela la "nouveauté", V*** M*** l'a noté, bien qu'en se plaignant que Mgr Fellay n'en fasse pas assez. En ce sens, je partage l'inquiétude qu'exprime Sam Gamegie. Reste seulement en 3è position, la plus improbable selon Mgr de Galaretta, l'hypothèse d'un réchauffement avec le retrait des sanctions canoniques. Enfin l'évêque espagnol de la FSSPX posait déjà une nouvelle mine, pour le futur, en expliquant - si par miracle tous les obstacles préalables venaient à être franchis - que la "discussion doctrinale" n'en serait pas vraiment une : "éventuellement, à une discussion, à une confrontation théologique, - plus que théologique, une confrontation doctrinale, et plus que doctrinale, une confrontation avec les actes du magistère, et plus encore qu’avec les actes du magistère, avec la Foi. C’est la seule voie que nous sommes prêts à accepter". Cette manière, assez obscure, de s'exprimer laisse croire qu'une méthode serait imposée aux théologiens désignés par Rome comme si on redoutait cette "confrontation doctrinale", simplement présentée comme éventuelle. Mais j'extrapole sans doute car, il paraît aller de soi pour n'importe quel théologien et simple baptisé que toute proposition est confrontée avec les "actes du magistère" et "avec la Foi". Pour que l'hypothèse 3 remonte dans le classement, il serait sans doute temps d'envisager la visite du Pape en France sous un angle autre que la citation de la sombre prophétie de Mélanie, de se souvenir que le "miracle inattendu" (Mgr Tissier de Mallerais) du Motu proprio vient sûrement de Dieu mais par l'instrument du serviteur des serviteurs de Dieu, le Pontife romain régnant.