Pour ce qui regarde le second point, le Saint-Père confirme ce que je vous ai déjà indiqué de sa part, à savoir qu'il est disposé à nommer un évêque membre de la Fraternité (au sens du point II/5.2 du Protocole), et à faire accélérer le processus habituel de nomination, de manière à ce que la consécration puisse avoir lieu pour la clôture de l'Année mariale le 15 août prochain. Ceci requiert d'un point de vue pratique que vous présentiez sans tarder à Sa Sainteté un nombre plus élevé de dossiers de candidature, pour lui permettre de choisir librement un candidat qui corresponde au profil envisagé dans les accords et en même temps aux critères généraux d'aptitude que l'Église retient pour la nomination des évêques.
Enfin nulle part dans les courriers échangés de part et d'autre il n'est question de la Toussaint, et Mgr. Lefèbvre n'y formule pas ce grief que la date est encore repoussée. Mais enfin, au pire, aurait-ce été si gênant compte tenu que le quinze août était déjà une date choisie dans le cadre d'une accélération de la procédure normale, témoignant du vif désir du Pape de régler au plus tôt cette affaire? Et tout à coup, c'est le 30 juin qui sort unilatéralement du chapeau d'Ecône (pourquoi le 30 juin?? Qui le sait?), le Pape étant sommé de l'accepter, avec l'argument fallacieux, voire sophiste si ce n'est de mauvaise foi que "la consécration épiscopale n'est pas contraire à la volonté du Saint-Siège, puisqu'elle est accordée pour le 15 août. " On croit rêver, cauchemarder plutôt devant le manque de sérieux et l'inconséquence d'une pareille justification, et vraiment c'est étonnant de la part de quelqu'un aussi grave que Mgr. Lefèbvre, et qui toujours a clamé son attachement au Siège Apostolique, au respect qui lui est dû. Quel terrible gâchis! Quelle grande occasion manquée! Prions pour que si les informations d'aujourd'hui se confirment, cette fois le train de l'histoire de l'Eglise ne soit pas raté et ne laisse des voyageurs en rade, bien cher Scribe. Il ne repasse manifestement pas tous les jours, surtout avec un tel machiniste et alors qu'il semble qu'il ne faut plus qu'un zeste de bonne huile dans les rouages pour que les wagons soient enfin tous bien réunis! Rémi - se lance dans la métaphore à deux sous!