«Priez pour moi, pauvre pécheresse, pauvre pécheresse...» (Ste Bernadette – Propre de France)
Alexandre -  2008-02-18 13:41:56

«Priez pour moi, pauvre pécheresse, pauvre pécheresse...» (Ste Bernadette – Propre de France)

Die 18 Februarii (vel 16 Aprilis) S. MARIÆ BERNARDÆ SOUBIROUS, Virginis I. Officia propria Diœcesium Galliæ (1947) In II. Nocturno Lectio iv Bernárda Soubirous, vulgo Bernadétte, in óppido Lourdes, Tarbiénsis Diœcésis, honéstis christianísque paréntibus ortum duxit. A téneris annis pio stúdio catechésim et preces discébat eximiásque simplicitátis et innocéntiæ dotes exterióri spécie pandébat. Ineúnte anno millésimo octingentésimo quinquagésimo octávo, super specum Massabiélle puéllulæ beáta Virgo María plúries se conspiciéndam óbtulit. Rosárium illam recitáre, pro peccatóribus oráre et pœniténtiam ágere hortáta est; in ipso loco sacéllum éxstrui, solémnes fíeri supplicatiónes imperávit, fontémque sub rupe laténtem per Bernadéttæ manum in plurimórum sanatiónem prodúxit; illi secréta tria commísit, quæ usque ad mortem fidéliter servávit. Demum ejus nomen percontánti, cujus tam frequénti visitatióne fruebátur, Virgo respóndit : Immaculáta Concéptio ego sum. Hinc ortus in specu Massabiélle ille Deíparæ cultus Immaculátæ, eóque orbis fidéles et ecclesiárum antístites certátim convéniunt. Marie-Bernarde Soubirous, dite Bernadette, est née à Lourdes, au diocèse de Tarbes, de parents honnêtes et bons chrétiens (1844). Dès ses tendres années, elle mis du zèle pour apprendre le catéchisme et ses prières et révéla par son aspect extérieur des dons de simplicité et d’innocence hors du commun. Au début de 1858, la sainte Vierge Marie apparut plusieurs fois à la jeune fille dans la grotte de Massabielle. Elle l’exhorta à réciter le chapelet, à prier pour les pécheurs et à faire pénitence; et demanda qu’on construise en ce lieu–même une chapelle, qu’on y vienne en procession et fit sortir par la main de Bernadette une source qui guérirait de nombreux malades. La Vierge confia à Bernadette trois secrets que celle-ci garda fidèlement jusqu’à la mort. A elle qui demandait son nom exact à celle qu’elle avait eu la joie de voir fréquemment, la Vierge répondit: «Je suis l’Immaculée Conception». De là naquit le culte voué à l’Immaculée Mère de Dieu dans la grotte de Massabielle où affluent du monde entier des fidèles ainsi que les évêques. Lectio v Nihil tot tantísque prodígiis ingénua Bernadétte mutáta est simplícitas: famam, laudes et plausus hóminum sédulo devitávit, obláta patérnæ solátia paupertátis recusávit; ac demum humános mélius declinatúra conspéctus, Soróribus de Caritáte et Instructióne christiána ut discípulam primum apud Lourdes, Nivérni mox ut sodálem se óbtulit : ubi religiónis vota sub nómine soróris Maríæ Bernárdæ nuncupávit. Sanctimoniális exémplar fidélis ab incoépto usque ad extrémum diem præ se tulit. Régulam, étiam ægrótans, numquam sibi relaxári postulásse tráditur. Siléntii custos, latére nescírique sollícita, ægre cum éxteris et ádvenis ex obediéntia colloquebátur, quam primum ab eis recessúra. Oratióni frequénter incúmbens, Sanctíssimam Eucharístiam et domínicæ Passiónis mystéria assídue meditabátur; Immaculátam Vírginem afféctu filiáli prosecúta, ejus mandáti memor, in delíciis habébat oráre pro peccatóribus, nonnúllis mirabíliter ejus intercessióne ad fidem et vitam christiánam convérsis. Pro quibus et passiónes suas libénter offerébat. Des prodiges si grands et si nombreux ne changèrent en rien la simplicité de Bernadette : elle s’appliqua à éviter la célébrité, les louanges et faveurs des hommes, et refusa les secours qu’on offrait à ses parents pour soulager leur pauvreté et préférant encore fuir le regard du monde, elle entra chez les Sœurs de la Charité et de l’Instruction chrétienne, d’abord à Lourdes, puis à Nevers (1866). C’est dans cette ville qu’elle pronoça ses vœux de religion sous le nom de sœur Marie-Bernard. La religieuse se montra un modèle de fidélité depuis le début de sa vie au couvent jusqu’à ses derniers moments. On dit que même malade, elle n’a jamais demandé qu’on relâche la Règle. Gardienne du silence, soucieuse de vivre dans l’ombre et l’anonymat, c’est à contre-cœur que, par obéissance, elle s’entretenait avec les visiteurs et les étrangers, après s’être d’abord retirée. Elle s’adonnait souvent à la prière, méditait avec assiduité sur la sainte Eucharistie et les mystères de la Passion de Notre-Seigneur. Elle gardait une affection toute filiale envers la Vierge Immaculée et, se rappelant son commandement, elle considérait comme un plaisir de prier pour les pécheurs, et nombreux sont ceux qui obtinrent de façon merveilleuse par son intercession leur conversion à la foi et à la vie chrétienne. C’est aussi pour eux qu’elle offrait volontiers ses souffrances. Lectio vi Beáta enim Virgo cum illi dixísset : Felicitátem tibi non in terris promítto, sed in cœlis; diutúrnas, quámdiu vixit, infirmitátes est perpéssa. Quibus patientíssime, lætánter immo, tolerátis, ad diem dedúcta suprémum, Nivérni inter Soróres, salutatiónis angélicæ última verba ingéminans, piam ánimam efflávit die décima sexta Aprílis, anno millésimo octingentésimo septuagésimo nono, ætátis trigésimo quinto. Ejus corpus in Sorórum minóre sacéllo sepúltum, semel et íterum absque corruptióne repértum, magna fidélium veneratióne cólitur; miraculísque a Deo ejus intervéntu impetrátis, ipsíus sepúlcrum factum est gloriósum. Quibus rite probátis, Pius undécimus, Póntifex máximus, Maríam Bernárdam in Beatárum númerum rétulit anno universális jubilǽi millésimo nongentésimo vigésimo quinto. Eámque novis fulgéntem signis, idem Summus Póntifex, ipso die festo Immaculátæ Conceptiónis anni præ cǽteris sacri, labénte undevigésimo peráctæ redemptiónis sǽculo, et septuagésimo quinto anniversário Apparitiónum in Lourdes óppido, Sanctárum fastis adscrípsit. La Sainte Vierge lui avait dit qu’elle ne lui promettait pas le bonheur en ce monde, mais en l’autre ; elle connut ainsi, tout au long de sa vie, de continuelles infirmités. Les ayant supportées avec une grande patience, et même avec joie, parvenue au dernier jour, elle rendit sa sainte âme en redisant les dernières paroles de la salutation angélique, à Nevers, au milieu des Sœurs, le 16 avril 1879, à 35 ans. Son corps fut d’abord enseveli dans une petite chapelle, fut exhumé deux fois et retrouvé à chaque fois intact et est entouré d’une forte vénération de la part des fidèles. Sa tombe est devenue le centre d’un pèlerinage à la suite de miracles obtenus par son intercession. Ayant fait rigoureusement examiner ces derniers, le pape Pie XI béatifia Marie Bernard en l’année sainte 1925. Après de nouveaux miracles, le même Souverain Pontife, en la fête de l’Immaculée Conception, l’année du jubilé du XIXè centenaire de la Rédemption (1933), qui marquait aussi le 75è anniversaire des Apparitions de Lourdes, l’inscrivit au catalogue des Saints. In III. Nocturno Léctio sancti Evangélii secúndum Matthǽum (13, 44-52) Lectio vii In illo témpore: Dixit Jesus discípulis suis parábolam hanc: Símile est regnum cælórum thesáuro abscóndito in agro : quem qui invénit homo, abscóndit, et præ gáudio illíus vadit, et vendit univérsa quæ habet, et emit agrum illum. Iterum símile est regnum cælórum hómini negotiatóri, quærénti bonas margarítas. Invénta autem una pretiósa margaríta, ábiit, et véndidit ómnia quæ hábuit, et emit eam. Iterum símile est regnum cælórum sagénæ missæ in mare, et ex omni génere píscium congregánti. Quam, cum impléta esset, educéntes, et secus littus sedéntes, elegérunt bonis in vasa, malos autem foras misérunt. Sic erit in consummatióne sǽculi : exíbunt ángeli, et separábunt malos de médio iustórum, et mittent eos in camínum ignis : ibi erit fletus, et stridor déntium. Intellexístis hæc ómnia? Dicunt ei : Étiam. Ait illis : Ideo omnis scriba doctus in regno cælórum, símilis est hómini patrifamílias, qui profert de thesáuro suo nova et vétera. En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole: «Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ; un homme, l'ayant trouvé le recacha et, dans sa joie, s'en alla vendre tout ce qu'il avait et acheta ce champ. Encore : le royaume des cieux est semblable à un marchand qui cherchait de belles perles. Ayant trouvé une perle de grand prix, il s'en alla vendre tout ce qu'il avait, et il l'acheta. Encore : le royaume des cieux est semblable à un filet qu'on a jeté dans la mer et qui a ramené (des poissons) de toute sorte. Lorsqu'il fut rempli, (les pêcheurs) le tirèrent au rivage et, s'étant assis, ils recueillirent les bons dans des paniers et rejetèrent les mauvais. Ainsi en sera-t-il à la consommation du siècle : les anges sortiront et sépareront les méchants d'avec les justes, et ils les jetteront dans la fournaise du feu; c'est là qu'il y aura les pleurs et le grincement de dents. Avez-vous compris toutes ces choses?» Ils lui dirent : «Oui.» Et il leur dit : «C'est pour cela que tout scribe devenu disciple du royaume des cieux ressemble à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et du vieux.» Homília sancti Gregórii Papæ (Homilia in Evangelia 11, 2.4: SC 485, 264-267) Rursus cæléste regnum negotiatóri hómini símile dícitur, qui bonas margarítas quærit, sed unam pretiósam invénit, quam vidélicet invéntam, ómnia vendens, emit, quia qui cæléstis vitæ dulcédinem, in quantum possibílitas admíttit, perfécte cognóverit, ea, quæ in terris amáverat, libénter cuncta derelínquit; in comparatióne ejus viléscunt ómnia, déserit hábita, congregáta dispérgit: inardéscit in cæléstibus ánimus, nihil in terrénis libet : defórme conspícitur quidquid de terrénæ rei placébat spécie, quia sola pretiósæ margarítæ cláritas fulget in mente. Le Royaume des cieux est encore déclaré semblable à un marchand qui cherche des perles fines. Voilà qu’il en trouve une de grand prix; aussi vend-il tout pour acheter cette perle qu’il a trouvée. Car celui qui connaît la douceur de la vie céleste, aussi parfaitement qu’il est possible, abandonne volontiers tout ce qu’il aimait sur la terre. Tout lui paraît sans valeur en comparaison de cette vie bienheureuse : il quitte ce qu’il possède et distribue ce qu’il avait amassé; son âme s’enflamme pour les choses du Ciel; plus rien de celles de la terre ne lui plaît; tout ce dont la beauté le charmait en ce monde lui paraît difforme, parce que seul l’éclat de la perle précieuse étincelle dans son esprit. Lectio viii Rursus símile est regnum cælórum sagénæ in mare missæ dícitur, ex omni génere píscium congregánti, quæ impléta ad litus edúcitur, et in vasis boni pisces eligúntur, mali autem projiciúntur foras. Sancta Ecclésia sagénæ comparátur, quia et piscatóribus est commíssa, et per eam quisque ad ætérnum regnum a præséntis sǽculi flúctibus tráhitur, ne in ætérnæ mortis profúndo mergátur. Quæ ex omni génere píscium cóngregat : quia ad peccatórum véniam sapiéntes et fátuos, líberos et servos, dívites et páuperes, fortes et infírmos vocat. Le Royaume des cieux est encore déclaré semblable à un filet qu’on a lancé dans la mer et qui ramasse des poissons de toutes espèces. Lorsqu’il est plein, on le ramène au rivage, et l’on recueille les bons dans des paniers, tandis qu’on rejette les mauvais. La sainte Église est comparée à un filet, puisque le soin en a été confié aussi à des pêcheurs, et que c’est elle qui, pour éviter aux hommes de s’engloutir dans les profondeurs de la mort éternelle, les retire des flots du monde présent et les fait passer au Royaume éternel. Elle ramasse des poissons de toutes espèces, parce qu’elle appelle à la rémission des péchés les sages et les insensés, les hommes libres et les esclaves, les riches et les pauvres, les forts et les faibles. Lectio ix Quæ sagéna, scílicet Ecclésia, tunc universáliter replétur, cum in fine suo humáni géneris summa conclúditur. Quam edúcunt, et secus litus sedent: quia sicut mare sǽculum, ita sǽculi finem signíficat litus maris. In quo scílicet fine boni pisces in vasis eligúntur, mali autem projiciúntur foras, quia et eléctus quisque in tabernácula ætérna recipiúntur, et intérni regni luce pérdita, ad exterióres ténebras réprobi pertrahúntur. Le filet, c’est-à-dire l’Église, est entièrement rempli quand le nombre des humains est complet. On le ramène, et l’on s’assied sur le rivage; car si la mer représente le monde, le rivage de la mer signifie la fin du monde. Lors de cette fin du monde, les bons poissons sont recueillis dans des paniers, mais les mauvais sont rejetés; en effet, tandis que les élus sont reçus dans les demeures éternelles, les réprouvés, ayant perdu la lumière du royaume intérieur, sont conduits vers les ténèbres extérieures. Nevers, premier sépulcre de sainte Bernadette II. Supplementum pro Gallia (1962) Lectio iii María Bernárda Soubirous in óppido Lapurdénsi paupéribus christianísque paréntibus ortum duxit. A téneris annis exímias simplicitátis et innocéntiæ dotes exterióri spécie pandébat. Anno millésimo octingentésimo quinquagésimo octávo, super specum Massabielle, puéllulæ Beáta Virgo María plúries se conspiciéndam óbtulit et nomen eius eníxe percontánti respóndit: "Immaculáta Concéptio ego sum." Cum autem solémne illud effátum alíaque cæléstia núntia sacerdótibus fidéliter transmisísset, et quo mélius humános declináret conspéctus, María Bernárda inter Soróres de Caritáte et Instructióne christiána Nivérni admítti postulávit, ibíque sanctimoniális exémplar fidélis præ se tulit. Omnes cruces et diutúrnas infirmitátes patientíssime sústinens, oratióni et domínicæ Passiónis meditatióni frequénter incumbébat et Immaculátam Vírginem filiáli afféctu prosequebátur. Tandem, anno millésimo octingentésimo septuagésimo nono, expléto trigésimo quinto ætátis suæ, die décima sexta aprílis, obdormívit in Dómino. Quam Pius undécimus, Póntifex máximus, Sanctárum fastis adscrípsit. Bernadette Soubirous naquit à Lourdes de parents chrétiens et pauvres (1844). Dès l'âge le plus tendre, sa conduite manifestait des dons remarquables de simplicité et d'innocence. En l'année 1858, à la grotte de Massabielle, la Bienheureuse Vierge Marie apparut plusieurs fois à la fillette. Un jour que celle-ci demandait à la Dame quel était son nom, la Vierge lui répondit en ces termes: «Je suis l'Immaculée Conception». Cette déclaration solennelle ainsi que d’autres messages célestes, elle les transmit fidèlement aux prêtres. Mais pour se dérober plus complètement aux regards des hommes, Bernadette demanda son admission dans la congrégation des Sœurs de la Charité et de l'Éducation chrétienne de Nevers, où elle fut un exemple de fidélité religieuse. Acceptant toutes les croix et de longues infirmités avec beaucoup de patience, elle priait souvent en méditant la Passion du. Seigneur. Elle avait pour la Sainte Vierge une affection filiale. Enfin, âgée de trente-cinq ans, elle s'endormit dans le Seigneur, le 16 avril 1879. Le Souverain Pontife Pie XI l'inscrivit au catalogue des saintes (1933). Infirmerie où mourut la Sainte. Sainte Bernadette sur son lit de mort (1879) Oratio Humílium, Deus, protéctor et amátor, qui fámulam tuam Maríam Bernárdam Immaculátæ Vírginís Maríæ apparitióne et allóquio recreásti: præsta, quǽsumus; ut, per símplices fídei sémitas, ad tuam in cœlis visiónem perveníre mereámur. Per Dóminum. Seigneur notre Dieu, qui aimez et protégez les humbles, vous avez donné à votre servante Marie-Bernard la joie de voir la Vierge Immaculée et de converser avec elle; accordez-nous d'avancer ici bas dans la foi, en toute simplicité, afin de pouvoir un jour vous contempler dans le ciel. Par Jésus Christ.