La conférence d'un déterminisme déguisé
Taedium -  2005-09-03 08:40:45

La conférence d'un déterminisme déguisé

Où est la grâce, la prière ? La conversion est-elle vraiment possible avec une éducation moderne ? Est-ce seulement à 21 ans que le corps pourra être analysé afin de connaître les vertus du futur prêtre ? Il n'y a pas de déterminisme mais peut-être quand même car c'est si difficile ... Qui pourra être séminariste ... Réussir à parler durant 5O minutes de la vocation, des dipositions à la vocation sans parler de Jésus ... un exploit ... Imaginez-vous pendant des années à écouter au séminaire ce genre de théorie au conférence du soir aors que vous aimeriez entendre parler de Jésus et de Marie sans être pour autant charismatique ... Conférence donnée en avril 2005 : "Je vais vous donner quelques éclaircissements sur une question qui nous intéresse tous : le rapport que nous rencontrons que nous étudions au séminaire professeur que nous découvrons par induction c'est le rapport qu'il y a entre les dispositions de la nature et la vertu. C'est un problème devant lequel nous sommes tous : cette jeunesse qu'on a du mal à saisir. Je parle de la Somme théologique dans la somme de logiques saint Thomas a comme une cinquantaine de fois manifeste un rapport entre les dispositions de sa nature, les dispositions de son corps, ses organes, et la vertu. Personnellement je suis de plus en plus convaincu que ce rapport. La question nous est : est-ce que ce rapport est à ce point inéluctable que de toutes façons on est déterminé : tel organe, telle vertu. ou nous ne sommes pas déterminés, pas du tout. C'est un dilemme Saint-Thomas a fait des distinctions très précises entre des dispositions qui allaient faire à l'individu, et les dispositions qui réfèrent à la personne. Saint-Thomas montre bien la différence entre les dispositions individuelles, de la nature, organique, au sens large, du côté du corps, et les dispositions qui relèvent de la personne, de la vie rationnelle de l'homme. En effet la différence entre un individu est une personne, c’est que la personne est un individu rationnel. Saint-Thomas va montrer qu'il y a un lien entre ces dispositions, celles de l'individu, celles de la personne, et les vertus qu'on développe. Alors nous sommes dans l'ordre naturel mais cet ordre naturel n'est pas sans interférer avec l'ordre surnaturel, même si effectivement on a pu dire que le surnaturel ne se voit pas. On constate quand même ses effets. L'individu relève plus de son, corps de sa matière, la personne relève de l'intelligence, de la volonté. Ces dispositions sont variables selon les individus. On peut trouver chez des individus des dispositions plus ou moins les mêmes, mais qui admettent du plus et du moins. On peut perfectionner ou amoindrir certaines dispositions. Les dispositions du corps sont pour l'âme. Cela touche immédiatement à l'éducation. Et Saint-Thomas va parler de l'éducation des tout-petits, des petits-enfants avant même qu'ils arrivent dans les écoles. Un problème que saint Thomas d'un n'a pas connu. Les dispositions individuelles, du côté du corps, sont des dispositions qui sont stables d'un côté et déterminées. Il y a un certain déterminisme de la part de ces dispositions. Pourquoi ? Parce qu'elles relèvent du corps. On a l'habitude de s'amuser de ce que saint Thomas relève chez Aristote que les intelligents ont des chairs molles, importantes pour la vie intellectuelle ; puis elles sont molles plus brillants on est. Mais bien souvent on ne va pas plus loin que le rapport entre les chairs molles et l'intelligence alors que saint Thomas d'Aquin va dire que les chairs molles ont pris une importance aussi sur la volonté. Le corps dans la mesure où il est ce qu'il est (il n’existe pas seul évidemment), dispose d'une certaine façon l'âme, c'est-à-dire l'intelligence et la volonté, à certaines habitudes, à certaines vertus, c'est fondé dans le corps. Dans le traité de la vie de l'homme, Saint-Thomas s'est posé la question s’il y aurais une différence d'hommes au paradis terrestre : oui, les hommes auraient été des plus ou moins intelligents, plus ou moins robustes. Se distinguant de saint Augustin, saint Thomas d'Aquin précise d'ailleurs que cette diversité aurait nécessité une autorité. Quoique sans le péché originel l'homme n'aurait pas été sans autorité, il n'aurait pas été sans différence, et donc subordination, inférieur, supérieur. Certains auraient été plus intelligents que d'autres, plus fort que d'autre, plus robustes, d'autres moins. Cela sans que ceux qui auraient été moins robustes fussent pénalisés par ce manque de robustesse. Ce n'était pas une peine (cela sera complètement différent après le péché originel). Il y aurait eu donc de variations mêmes au paradis terrestre dans les dispositions de l'homme en raison de ces dispositions individuelles, en raison de la diversité des corps, et donc aussi variations dans l'intelligence. Alors il en va de même dans l'ordre de l'agir, dans l'ordre de la volonté. Il y aurait eu, en raison des corps, une variation entre les hommes. Saint-Thomas traite ainsi du pusillanime, question importante de nos jours, car on n'en rencontre très souvent. Peut-être pas vous, mais moi, oui. Ainsi Saint-Thomas se demande si la pusillanimité est un péché. Il va distinguer : elle peut être un péché. Il arrive que le pusillanime soit tel par péché, car il est digne en raison des dispositions de sa nature à des choses plus grandes qu'il ne fait. Et comme il ne laissait pas, il est pécheur. En raison de bonnes dispositions de la nature qui relève du corps, ou bien même parce qu'il a la science, ou parce qu'il a la fortune, il pourrait faire des choses plus grandes qu'il ne fait, et il ne les fait pas. Il est pusillanime. Cela n'exclut pas le péché, péché véniel ou péché mortel, c'est une autre question, mais il n'accomplit pas tout ce que la nature lui donne la capacité de faire. Voilà l'exemple qui montre bien une défaillance, plutôt une disposition du corps qui rejaillit sur l'agir de l'homme. Ou encore un autre exemple important aujourd'hui. C'est le cas du mou : IIa IIae 138, a. 1 : est-ce que la mollesse n'est pas opposée à la persévérance ? Et Saint-Thomas va encore dire qu'il y a des gens qui sont beaux par dispositions de nature. Cela arrive ! Par dispositions naturelles, certains ont un animus, une âme, une forme du corps qui est moins constante. Ils sont mous par ce que leur âme, en tant que forme du corps, c'est-à-dire qui tient le corps en acte, dans l'être … En raison d'une fragilité de complexion, ils sont mous par nature. Mais il y a des mous qui vont le rester parce qu'ils ne vont rien faire contre cette complexion. Et ils vont manquer de persévérance. Ils ne vont pas atteindre… Ils ne vont pas continuer un effort. Saint-Thomas montre la différence entre celui qui est voluptueux et celui qui est mou. Le voluptueux ne va pas persévérer parce que sa volupté l’en empêcher, elle est comme une entrave à sa volonté. Tandis que le mot ne va pas persévérer parce que son corps était ainsi disposé. C'est la distinction entre la volupté et la mollesse. La mollesse et quelque chose de particulier. Voici donc des exemples qui montrent les défaillances qui atteignent à l'intelligence et surtout à la volonté de l'homme en raison des dispositions de son corps. Saint Thomas reprend Aristote pour dire … que des hommes sont dits mous, ou efféminés : par manque de persévérance dans l'effort. Ils ne sont pas capables de tenir un effort longtemps. Ou encore, un autre exemple, pour montrer des dispositions stables : un homme peut avoir une certaine tempérance par nature, et en conséquence justement car tempérant par nature, pourra pratiquer des actions de tempérance, quoi qu'il ne soit pas vertueux. Alors que celui qui n'est pas tempérant par dispositions corporelles ne pourra pas. Il y a donc bien une différence du côté des corps entre les hommes, et ces dispositions semblent stables déterminantes, déterminantes … Il semble là, pour le moment, qu'on ne puisse pas faire grand-chose me, on peut toujours lutter contre, ça c'est possible, on peut changer mais difficilement en raison précisément de cette disposition individuelle. Alors effectivement, ces dispositions, ces facultés organiques, dans la mesure où elles sont dispositions de facultés organiques, elles sont dispositions en, elles ordonnent, il y a une certaine forme. Ces formes, comme elles sont très naturelles, elles ont une inclination naturelle innée. Cet innéisme leur donne une force considérable, précisément parce qu'elles sont au sens strict naturelles. Il y a un penchant naturel en raison de ces dispositions qui sont fondées dans les organes. Donc une inclination… Il y ait une certaine inertie par nature au sens où ces hommes qui sont par exemple mous ou tempérants gardent cette inertie de nature. Il ne sont pas forcément inertes mais ils sont cette inertie, cette détermination très importante. Ces dispositions, en tant qu'elles sont matérielles, elles ont une inertie qui viendrait de la matière, la matière. Pour comprendre, par exemple, un daltonien ne changera jamais sa façon de voir. C'est impossible. Sa manière d'être, son organe est telle qu'il ne verra jamais les couleurs autrement qu'ils ne les voient à moins d'une opération chirurgicale sur l'organe. Et cette inertie matérielle vient de la transmission des organes par les parents. Cela relève d'une transmission organique. Tout cela est encore augmenté par le fait que l'on vit dans un certain milieu . Les parents biologiques donnent la vie et donc transmettent finalement les organes qu'ils ont eux-mêmes. Cette inertie matérielle être comme augmentée par l'hérédité, le milieu de vie, et les consuétudes mêmes de la famille, parce que précisément les parents vivent selon leurs habitudes, ils transmettent cette vie. Ils continuent à augmenter cette inertie matérielle en raison même du milieu de vie dans lequel ils se sont. Les enfants accroissent encore par leurs habitudes cette inertie matérielle qu'ils ont reçue en raison de la génération. Le milieu de vie va favoriser cette inertie de ces dispositions de ces facultés organiques. Et cette inertie va forger, durcir même toute la vie sensible. Les sens externes se sont déterminés par les organes, mais les sens internes aussi. L'imagination, la mémoire, la cogitative sont marquées par le milieu de vie où l'on a vécu. C'est incontestable et incontesté. Et aussi les facultés de l'irascible et du concupiscible, qui sont les facultés sensibles de l'appétit, vont vivre ainsi … de façon habituelle dans ces dispositions naturelles. On est forgé, on est cristallisé, on les rend encore plus fermes. Cela va encore donner davantage d'inertie à ces facultés, ces dispositions. Encore séquence ces dispositions vont donc se forger, se cristalliser, durcir, vont être développées. Mais alors, si elles sont mauvaises (on voit des personnes qui naissent alcooliques, qui ont une certaine inclination naturelle à boire, je viens du Vallais n'est-ce pas …). Donc, s'il n'y a pas de réaction, et la réaction c’est de créer des habitudes contraires, des consuétudes contraires, ses habitudes vont persévérer. Mais comment forger des consuétudes contraires dans un milieu de vie qui précisément ne luttent pas contre celle-ci. Donc d'un côté, ces dispositions sont absolument stables et déterminantes. Mais d'un autre côté, les il n'y a pas justement de déterminisme. L'homme n’est pas, quoi qu'il arrive, déterminé par la vie biologique qui lui est transmise et les conditions de vie le petit enfant qu'il a vécues. (BELLE TENTATIVE DE SE JUSTIFIER MAIS C'EST BIEN FAIBLE). Ces dispositions, c'est vrai, sont liées à la matière, à la vie corporelle de l'homme, de l'individu. Alors le côté matériel donne une certaine inertie, mais la matière peut recevoir n'importe quelle forme. Elle est en puissance à tout. Et dans ce sens-là, ces dispositions matérielles, quoiqu'elles paraissent inertes, sont altérables, modifiables, et donc facilement mobiles. Donc ces dispositions organiques ne sont pas déterminantes, au contraire, mais, parce que matérielles, elles sont mobiles, variables. Par exemple les passions qui sont des modifications de l'irascible et du concupiscible, nous le savons, sont facilement changeantes. Donc ces dispositions, dans la mesure où elles sont des formes d'une matière et que la matière et puissance à tout, peuvent être corrompues ou diminuées. On peut tous, et surtout dans les écoles, modifier les habitudes des sens internes. Autrefois on faisait apprendre par cœur des quantités de textes, on modifiait le sens interne de la mémoire. Aujourd'hui c'est l'inverse, on apprend de rien par cœur. Donc on a une mémoire très déterminée, qui n'a pas eu l'habitude, d'entraînement … Cette mémoire devient difficilement capable d'apprendre. De même une bonne éducation de parents permettra de développer ou non la cogitative. On peut corrompre ces dispositions par accident ou par cessation d'actes. Par exemple les enfants ne sont absolument pas éduqués, et ne peuvent exercer ses capacités qu'ils ont. Ou bien on corrompt gravement l'imagination. La télévision, par exemple, déverse à une vitesse considérable des images dans une imagination. Ainsi l’imagination, abrevée d'images, pourra moins dominer. On peut donc de modifier ces dispositions. . Elles ne sont donc pas déterminées. Elles paraissent lettres du faîte de jean inertie du corps mais elles ne le sont pas parce qu'elles sont des informations d'une matière capable d'être formé par autre chose. Ces dispositions en tant que telles sont, au sens strict, des habitus. Les dispositions et les habitus sont des formes qui perfectionnent une matière, mais les dispositions s le ont de temps en temps des préparations aux habitus. Par exemple, une bonne éducation d'un petit enfant va lui donner des dispositions qui vont devenir avec le temps une éducation aux vertus. Il va passer de l'imparfait au parfait. Mais il y a aussi un autre mode de dispositions qui lui s’oppose à l'habitus, ce sont justement des déterminations d'une espèce différente des habitus. Donc dans la mesure où l'on considère dans le concret et les dispositions organiques comme constituant l'individu dans sa façon d'être habituel qu'il écoule d'abord de sa génération est ensuite du milieu dans lequel il est habituellement, normalement, on a affaire à des dispositions qui sont stables. Ne serait-ce que par le temps, l’ éducation, le mode de vie, l'habitude. Et en tant que dispositions stables, elles ne deviendront pas des habitus, dans le sens qu'elles ne sont pas capables d'être rationalisées. Ce sont des habitudes, des incrustations de la partie organique du corps. Y contribuent donc l'hérédité, le milieu de vie, les consuétudes habituelles de la famille dans lequel le petit enfant va croître. Mais ces dispositions qui sont donc très fortes ne sont pas des habitus. Pourquoi ? Parce que, en fait, ce sont des habitudes enracinées dans l'individu qui ne sont pas rationnelles du tout. Au contraire l'homme est comme dominé par ces dispositions, par ses habitudes. Ce ne sont pas des habitus, ce n'est pas vertueux, ce n'est pas intellectuel. Le rationnel, la vie rationnelle n'a pratiquement aucune part avec ses habitudes de vie. Or, dans ces conditions peut-on devenir vertueux ? Est-ce qu’il n’y a pas, pour moi c'est une bonne part de l'individu, une incapacité à la vertu. C'est là un programme grave, il semble. Donc ces dispositions sont une habitude, elles sont un état de l'homme, et non pas son activité. Elles relèvent encore une fois de l'individu et non pas de la personne, et sont caractérisées par l'inertie, et finalement par la passivité qu'apporte le corps, ou la matière à la vie. Nous sommes un, est pas double, donc les activités des fonctions spirituelles, l'intelligence, la volonté, les vertus, dépendent du corps pour une part. On ne peut pas agir avec le corps seulement ou avec l'âme seulement, ce n'est pas possible. Et donc les habitudes et les vertus que l'on va pouvoir développer sont en rapport avec ces dispositions. Alors six dispositions sont contraires, ou par contraires au bien de la nature. Elles vont dans le sens de la perfection de la nature ou au contraire elles vont dans un sens qui est contraire au bien de la nature. Ainsi l'enfant ' oud alcoolique naît avec des dispositions, et dans cette famille il va entretenir des dispositions qui sont contraires au bien de la nature, pas ordonnables au bien de la nature. Tout à quelles conditions en ces dispositions, ses habitudes, qui relèvent de l'individu, pour une grande part corporelles empêchent elles ou permettent-elles le développement des vertus morales ? Nous nous intéressons ici à l'agir. Comment se caractérise la vertu ? Elle se caractérise par la stabilité rationnelle. Quelqu'un qui est vertueux est quelqu'un qui est stable rationnellement , il a des idées fixes, dans le bon sens. (Avoir des idées fixes, c'est un défaut qui touche la partie rationnelle, qui prend une opinion, il fait d'une opinion qui est par soit variable, qui traite du contingent … Il lui donne la puissance de la science qui ne peut pas changer de par son objet. Il donne à l'opinion la force de la science). D’où vient la stabilité rationnelle de la vertu ? Par exemple une vertu intellectuelle est stable parce que elle a un objet qui est stable nous (les mathématiciens ont un objet qui est stable, les mathématiques, 2 et 2 font 4, cela ne change pas). Plus l'objet est stable, plus la vertu intellectuelle est stable. L'opinion, qui a un objet instable, puisque l'opinion est par définition ce par quoi l'intelligence comprend le contingent, n'est pas stable. Elle peut varier. Donc dans l'ordre moral, la stabilité de la vertu morale vient, comme pour la vertu intellectuelle, de son principe : c'est la fin, qui est le bien rationnel. Plus la fin de l'activité humaine est actuée, plus stable est la vertu. Donc tout vient de la fin que l'on a en vue. C'est cette fin qui donnera la stabilité à la vertu morale, il s'agit d'une fin bonne saisie, comme bien rationnel, par l'intelligence comme telle. Il faut toujours envisager la fin, avoir la fin devant les yeux sinon cette vertu va s'amoindrir. Et non seulement l'objet de la vertu lui donna sa stabilité mais encore, la vertu dans son fonctionnement lui-même est stable. Elle a une stabilité qui vient de son fonctionnement, de son mode. Le mode de vertueux est stable dans la mesure où il est forcé, formé par la vie rationnelle et cette formation rationnelle vient de la prudence et de la justice légale, qui sont les deux vertus qui ordonnent au bien de l'homme qui est le bien commun. La vertu morale est stable dans la mesure où elle est ordonnée sous la prudence et la justice légale à la fin qui est le bien rationnel, dans l'ordre naturel. Car on sait que la prudence ordonne la totalité de la vie humaine et la justice légale ordonne au bien commun. Une vertu morale sera donc stable dans la mesure où les facultés d'intelligence et de volonté seront ordonnées avec prudence au bien commun qui est le bien rationnel humain. Alors les dispositions individuelles qui sont fondées sur le corps et les organes sont-elles ordonnables à la vertu ? il y a deux cas : - soit les dispositions de l'individu sont bonnes… et alors, comme elles sont des dispositions, elles sont déjà des habitudes, elles ne sont pas rationnelles, mais elles se sont quasiment immédiatement ordonnables au bien de la nature humaine. Elle sont ordonnables par la vie rationnelle au bien commun de l'homme. Elles sont une matière apte à une information rationnelle, à une finalisation au bien commun. Et cette information, cette finalisation commence, qui saint Thomas lui-même, par l'éducation familiale. Donc ce n'est pas parce que l'enfant n'a pas déjà à l'âge de la raison qu'il ne peut pas être ordonné, et c’est toute une éducation, au bien commun un familial. D'où le bienfait des familles nombreuses. Si l'enfant est seul, il aura vite fait de tomber dans l'égoïsme. Vous le bien commun va souvent se réduira lui-même. (Ia IIae q.95, a. 1. : les dispositions de nature sont ordonnables bien commun par l'éducation familiale, donc des habitudes ; ce n'est même pas rationnel). Le père sait, ou ne sait pas (et c'est bien là le problème), quel est le bien commun de la famille, et pourra ordonner aux bien communs tous ses enfants. Cette information se tient comme le parfait par rapport à l'imparfait, donc l'enfant va devenir un homme mais il le sera dans ce cadre familial et l'homme sera achevé complètement que dans l'ordre politique parce que la famille ne peut pas … Car l'homme est un animal politique et non pas familial. Donc l'homme ne sera achevé que dans cet ordre politique. Donc il est nécessaire que la cité, la polis, perfectionnent la famille qui ne peut pas donner tout. - soit les dispositions individuelles sont mauvaises, ou même contraires à l'ordination au bien de la nature. Dans ce cas-là, l'information à la vertu va impliquer des dispositions correctes, puisqu'on veut le rendre vertueux, qui vont détruire les dispositions contraires puisqu'elles inclinent au mal de l'individu autant que c'est possible car, c'est le problème, la famille et le milieu de vie habituelle. Comment la famille peut détruire des dispositions qu'elle a données et qui sont de mauvaises. C'est un problème grave. La famille seule ne peut pas en sortir. Comment pourrait-elle donner ce qu'elle n'a pas ? donc que les dispositions relèvent de la génération, de l'hérédité, et du milieu de vie. Alors la famille pourra difficilement, elle pourra certainement, mais de façon difficile, entre prendre une telle éducation. En tout cas cela ne sera pas sans difficultés, et probablement avec peine. Quoi qu'il en soit, mettons qu'elle y arrive, il faudra en raison des dispositions de l'enfant, qui peut tenir ne pas être de la famille mais d'un gène de la quatrième génération au-dessus par exemple, quoi qu'il en soit donc, il faudra, dit Saint thomas (Ia IIae q.95, a. 1) force, peine et temps pour vaincre cette position. Les lois sont nécessaires pour venir à bout de ces résistances et rendre volontaires et vertueux ce qui n’y étaient pas disposés. On va commencer par faire obéir les enfants par la force et la crainte. C'est précisément par ses punitions, par ces lois, que les enfants vont être empêchés du mal. On finira par lui rendre la vie douce. On a la fin, par habitude, il veut finiront par faire volontairement ce qu'ils faisaient au début par crainte du châtiment. Et ainsi ils deviendront vertueux. Saint-Thomas est donc optimiste. Il va rendre tout le monde vertueux. Il suffit d'y mettre les moyens et le temps. Aujourd'hui cette éducation dans la famille n'est pas faite. Il semble que, la plupart du temps, c'est éducation de la famille est défectueuse, premièrement. Deuxièmement il y a plus de cité politique, de polis. L'homme étant un animal politique, il ne sera donc, sauf exception, difficilement achevé. Donc où trouvera-t-on des hommes ? Voilà la question, et la question que je me pose tous les jours. C'est un problème grave …des hommes qui ne sont pas mous, qui sont capables de persévérance, de tenir et de vouloir constamment la fin qu'ils avaient en vue sans être subvertis par une passion, sans être rongés sans arrêt par des dispositions individuelles comme la mollesse, dispositions qui seront de tels empêchement, de telles entraves, que la vertu au sens de vie rationnelle devient très difficile. Et donc malheureusement, je vous garantis, on semble voir cela au séminaire. On voit la difficulté qu'ont certains de ne pas pouvoir persévérer dans l'effort, car il s'agit de persévérer dans l'effort dans des conditions qui sont justement de vie commune, c'est-à-dire sous une autorité, puisqu'il faut pour pouvoir être vertueux, agir par prudence et justice légale. Voilà, me semble le problème devant lequel nous sommes tous dans les écoles, et après les écoles, parce que, comme dit Saint-Thomas, c'est surtout lorsqu'on a passé le troisième septennaire, que l'on constate si il y a vertu ou pas vertu. Car Saint-Thomas divise la vie de l'homme en trois septennaires : le premier où l'on n'a pas l'usage de la raison et que l'on ne comprend ni par soi ni par un autre, le deuxième où l'on comprend suffisamment pour agir correctement mais pas encore vertueusement, ce n'est que lorsqu'on est dans le troisième septennaire que l'on peut être maître de soi et agir vertueusement. C'est donc à partir de l'âge de 21 ans que l'on peut voir vraiment les défauts qui sont individuels, c'est-à-dire qui ne relèvent pas de la personne, pas du tout, mais qui viennent de l'éducation, qui viennent de la famille, et qui empêche, qui sont un obstacle non pas à la sainteté mais au moins au mode de vie qui est le nôtre. Voici le principe qui me paraît éclairer la difficulté que nous avons actuellement dans nos séminaires. On rencontre les mêmes difficultés quelques soit les lieux, les continents. Le problème est universel. Il faut donc qu'on puisse, autant qu'on le peut, forger les caractères. Que les enfants, que les jeunes, lorsqu'ils ont choisi une fin, s'y attachent. On ne renonce pas devant les difficultés à la fin bonne qu'ils ont choisie. Et donc les qu'ils fassent oeuvre de vertu, de vertu de prudence, de vertu de justice légale, car sans ses vertus là, il n'y a pas de vertu, ce n'est pas possible, elles ne sont pas parfaites. Cela suppose aujourd'hui la force. Or on a aujourd'hui l'habitude d'obtenir ce qu'on veut, tout de suite, à toute vitesse, et sans difficultés. Il va avoir une carte bancaire est un portable. Voilà donc ce sont les principes, vous les connaissez tous. On voit de plus en plus le rapport qu'il y a entre l'éducation familiale, et non seulement familial mais le mode de vie dans lequel les enfants ont grandi, et lu les développements à l'âge adulte, les développements de vertu. Il y a un lien entre les deux, il ne faut pas dire : ce n'est pas possible. Je crois même que maintenant il faut faire attention, lorsqu'on a des vocations, à voir justement le milieu de vie dans lequel les enfants ont grandi. Autrefois les évêques tenaient beaucoup à avoir de petits séminaires par ce que c'était pour préserver les enfants de la corruption du monde. Pie XI après la soutane à 10 ans … Étant choisis dans de bonnes familles, et connaissant sur deux générations, trois générations … Faire croître ces enfants qui étaient déjà des enfants choisis dans un milieu qui permettait, qui favorisait justement l'éclosion des vertus que l'Eglise demande à ses clercs. Les évêques avaient donc le souci de la formation à la vertu en raison même de ses choix faits et connaissant les dispositions organiques de chacun de ces enfants qu'ils avaient appelés au petit séminaire pour préserver, développer ses vertus. Aujourd'hui le monde est complètement différent. Alors que faut-il faire ? Changer le mode de formation au séminaire ? Allonger le temps du séminaire ? pas des études. On peut inventer beaucoup de choses. Faut-il d'ailleurs inventer autre chose ? Possible. Les séminaires du Concile de 30 sont faits pour une structure politique stable qui n'est plus du tout la nôtre. Alors nos séminaires ne sont plus adaptés … Que faire ? changer le mode de formation ? Allonger le temps du séminaire ? Mettre une année sabbatique entre la troisième et la quatrième année avant le passage à la théologie ? Mettre une année sabbatique avant les ordres majeurs pour qu'ils soient mieux connus dans les priorités, qu'on les voit mieux agir de façon naturelle pendant un an ? C'est possible. La réflexion est possible. Chacun cherche une solution adaptée à notre époque. Personnellement que je ne suis pas pour allonger le temps du séminaire, je pense que six ans, ça suffit. Même si on compose une année ou des mois sabbatiques, il faudrait trouver le temps dans les six ans. Est-ce que vraiment la prolongation de changera quoi que ce soit … je suis sceptique. Voici quelques propos sur les séminaires se, certes pris en amont. Mais il est un problème que nous voyons tous les jours, malheureusement ou heureusement. Le pèlerinage du Puy préparé par les séminaristes a été une belle réussite. J'ai été heureux de voir le travail des séminaristes. C'est peut-être à refaire chaque année, d'organiser quelque chose qui permet à chacun de se montrer tels qu'ils sont. A voir… Voilà quelques mots sur les séminaires … Pas grand-chose de nouveau depuis le temps où vous êtes passés vous-même au séminaire …"