La réforme du Saint-Office - transformé en Congrégation pour la doctrine de la Foi - portant notamment suppression de la commission de l'Index, ne date pas des années 1970, mais du motu proprio "Integrae servandae", du 7 décembre 1965 - le jour même où furent promulgués par Paul VI et les évêques la Déclaration sur la liberté religieuse "Dignitatis humanae" ainsi que la Constitution pastorale sur l'Eglise dans le monde "Gaudium et spes" : il y a pour le moins dans cette occurrence une certaine cohérence...

"Parce que l'amour bannit la crainte (I Jn. 4, 18), la protection de la foi sera mieux assurée par un office chargé de promouvoir la doctrine, qui donnera de nouvelles forces aux héraults de l'Evangile, tout en corrigeant les erreurs et en ramenant avec douceur dans la bonne voie ceux qui s'en sont écartés. Par ailleurs, le progrès de la culture humaine, dont l'importance pour la religion ne doit pas être négligée, veut que les fidèles suivent plus pleinement et avec plus d'amour les directives de l'Eglise s'ils voient bien la raison d'être des définitions et des lois, autant du moins que cela est possible en matière de foi et de moeurs."

Paul VI, Motu proprio "Integrae servandae".


Questions :

- Peut-on réellement parler de "mise à l'Index" du "Da Vinci Code" ?

- Si tel était le cas, ce ne pourrait être qu'en ayant pour le moins "repensé" la réforme de 1965. Sur quel fondement ? Quel serait cette autre "réforme de la réforme", si tant est qu'elle ait jamais existé ?

- S'il n'en était rien, s'il ne s'agissait là que d'une "expression journalistique", ne doit-on pas considérer cette pseudo "mise à l'Index" comme un énième coup d'épée dans l'eau ?


N.M.