Comme vous c'est une question à laquelle j'ai souvent réfléchi. Je n'ai pas d'enfants, mais me suis longtemps occupé de scoutisme, et c'est un sujet important. (ainsi dans le départ routier on parle d'être un homme "viril et sobre").

En fait, dans viril il y a deux choses : ne pas fabriquer de femmelettes certes. Pour moi cela passe par un certain nombre de vertus scoutes (désolé pour les clichés mais je vais lister de façon grossière) : débrouillardise, courage, sens de l'honneur, loyauté. Les qualités physiques, je dirais, viennent ensuite : si vous êtes courageux, actif, persévérant, si vous vivez dans la nature, vous vous "bougerez" plutôt que de zoner ou de bavarder, et ainsi vous développez votre corps autant que l'âme. Mais ce n'est qu'une conséquence, on ne commence pas par faire de la boxe. Après, selon les gars, il y aura de plus athlètes que d'autres (je peux vous en parler l'étant plutôt moins), il y aura les fanas de foot et les intellos. L'essentiel étant que l'intello puisse jouer au foot et que le footeux puisse se calmer pour prier.

Je crois vraiment que la droiture morale et l'équilibre de vie évite l'écueil du garçon bien gentil seulement pétri de bonnes manières. On cite souvent le poème de Kipling "Tu seras un homme mon fils". C'est tout à fait, selon moi, ce que j'entends par virilité.

Quand il dit "Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir" c'est très clair : d'une part on voit que l'homme viril n'est pas insensible (on sent bien toute la détresse à la vue de l'ouvrage de sa vie détruit - et d'ailleurs seul un homme sensible, vivant d'idéaux peut ainsi bâtir "l'ouvrage de sa vie", puisque les autres ne bâtissent rien) - ce n'est donc pas la brute épaisse ; mais que d'autre part il est courageux, fort et persévérant : il rebâtit et ferme sa gueule - ce qui ne veut pas dire qu'il se laisse faire, mais simplement qu'il ne pleurnichera pas comme une madeleine.

Je garde ça comme idéal dans l'éducation ! Qu'en pensez vous ?

Rikiki