Je serais bien curieuse de rencontrer cet homme politique campagnard dont vous parlez. En fait, je ne pense pas qu'il existe. Je ne suis pas défaitiste mais réaliste. J'ignore comment les choses se passent aux USA mais je sais qu'en France certaines pensées sont interdites. Nous ne sommes pas libres d'avoir certaines convictions.

Certes, nous ne sommes pas battus ni torturés physiquement mais certaines idées, comme la lutte contre l'avortement sont diabolisées grâce à la télé et aux nouveaux moyens de communication. Si bien que les personnes qui seraient prêtes à penser par elle-même s'en empêchent, de peur de ressembler à Hitler ou Mussolini.

J'ai rencontré au travail une collègue qui s'était ouverte à moi de son avortement car elle pensait "que je pouvais comprendre sa douleur" récurrente des années plus tard. J'espère l'avoir consolée de mon mieux. Mais lorsque nous avons parlé de l'avortement dans la société elle pensait, avec tout le monde, que c'était bien et que c'était parce qu'elle avait été mal entourée qu'elle l'avait mal vécu. Les bras m'en tombent encore aujourd'hui car il fallait voir comme elle souffrait et comment toute sa vie avait été bousillée par cet acte. Cependant je pense que c'est un bon exemple pour vous montrer à quel point les pensées sont étriquées et comprimées (au moins en France).

Croyez-moi, cher Victor, vous êtes jeune et vous pensez que la solution est là, évidente, et que si on l'appliquait tout irait beaucoup mieux, nous serions sauvés. Je pense que les années et l'expérience vous montreront que tout ne trouve pas forcément sa solution miracle. La prière reste entre nos mains une arme très efficace, ne la négligeons pas. Pour l'action, certes elle est nécessaire mais en prudence et après réflexion.

Bien à vous,