Les mystères lumineux ne changent rien au nombre des Ave, car le Saint-Père a demandé que, dans la récitation du Rosaire, ceux-ci remplacent les mystères joyeux, récités le jeudi, de telle sorte qu’il y a seulement 3 séries de mystères dans cette récitation.
Il me semble toutefois que l’apparition des mystères lumineux est une entorse à la Tradition, en particulier à l’enseignement du Père de Montfort. Je ne veux pas m’avancer davantage, je ne suis pas compétent.
J’ai beaucoup de peine à admettre que notre Saint-Père ait pu instituer les mystères lumineux à la demande de la Sainte Vierge, relayée par Sœur Lucie, pour la simple raison que celles qu’elle a formulées, dans le cadre de ses interventions à Fatima, n’ont jamais été satisfaites, ni par ses prédécesseurs, ni par lui-même, alors qu’elles étaient autrement importantes, puisqu'il s'agissait du salut des âmes et de la paix du monde. Je me refuse à porter quelque jugement que ce soit, ce sont les faits qui parlent.
Le 13 juillet 1917, après avoir montré l’enfer aux enfants, Notre-Dame leur dit: "-Vous avez vu l’Enfer, où vont les âmes des pauvres pécheurs. Afin de les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si vous faites ce que je vous dis, beaucoup d’âmes seront sauvées et vous aurez la paix..." Et, le 19 août, elle leur précise: "Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui prie et se sacrifie pour elles."
Il est tragique de constater l’inertie opposée à cette réalité dramatique: "Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui prie et se sacrifie pour elles." À mon humble avis, si la Sainte Vierge se faisait relayer par Lucie auprès du Saint-Père, ce serait, avant tout, me semble-t-il, pour lui rappeler ses demandes jamais satisfaites, en particulier l'établissement de la dévotion à son Cœur Immaculé pour arracher les âmes à l’enfer. Quand on y réfléchit, on est pris d’un vertige sans fin...
Nous avons perdu le zèle apostolique qui faisait dire à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivant à sa sœur Céline, le 14 juillet 1889: “Céline, durant les brefs instants qui nous restent, ne perdons pas de temps... sauvons les âmes... car les âmes se perdent comme des flocons de neige...”
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