à comprendre votre réaction. Sauf votre respect, cher Amos, je crois que votre argument est dérisoire. S'il fallait juger la pertinence d'un titre à l'effet qu'il pourrait produire dans l'appareil cognitif d'un supposé quidam anti-catholique, on serait bien mal barré. L'auteur n'a pas à se mettre au niveau de l'affiche de propagande ; et si quelqu'un juge un livre à son titre, s'il ricane, « a.s. ».

Sur le même modèle, j'espère d'ailleurs que les ouvrages suivants paraitront un jour :
Comment fréquenter les aumôneries sans cesser d'aimer Dieu
Comment participer aux JMJ sans revenir athée
Comment se marier sans être damné

Mais là, à moins d'avoir une préface de 250 pages qui corrigerait l'ambiguïté du titre par des assauts de citations tirées de la Liturgie de l'Orgasme, du Cantique des Cantique, et de la Torah, le livre serait mis à l'index, réouvert immédiatement par le Vatican. « Il serait scandaleux, irait-on dire, qu'on puisse croire, à quelque endroit que ce soit, qu'un jour, notre mère l'Église, cette experte, a perdu ne serait-ce qu'une once de confiance dans la sacrosainte institution du mariage, dans la sainte richesse de la jeunesse... ». Les acharnés de la diplomatie nous ont réduits à ce niveau de faiblesse : ne se fier qu'aux impulsions fantasmées de la foule, et flatter son cerveau huileux et susceptible.

Cher Amos, vous dites : «  ils en ricaneront d'aise ». Ne faut-il pas plutôt penser qu'il fut un temps – du moins je l'espère – où le rire était l'apanage du diable ?

Alors qu'on lui laisse.

Paul R.