On lira avec profit l'abbé Hyacinthe-Marie Houard. Il commence par chercher une définition au multiculturalisme (modèle qu'il faudrait abandonner)et se demande si "la problématique, comme on dit aujourd’hui, est de savoir si l’on pense à une fédération ou à une confédération des cultures".

Si l'on pense à une confédération des cultures sur le territoire, alors "qu’entend-on par là ? Le pape Jean-Paul II proposait une définition. C’est, disait-il, la manière d’être homme en un temps et en un lieu." Il continue : "Or, en ce sens, avons-nous aujourd’hui une culture qu’on puisse envisager de faire coexister avec d’autres ?"

C'est maintenant qu'il pose les vraies questions : "Est-on encore en un lieu quand la langue se dissout dans un « volapuk » international ? Quand on explique que le carême est le ramadan des chrétiens ?

Qu’avons-nous désormais à mettre sous les yeux des étrangers que nous accueillons ? Le vide abyssal de nos églises, des valeurs sans racines, notre négligence, pour ne pas dire le mépris de notre histoire et, pour faire bonne mesure, puisque c’est dit-on la caractéristique des français, notre ignorance de la géographie ?"

Tout est dit. C'est l'Eglise qui reconnaît un constat d'échec en matière de pastorale. Mais c'est aussi nos hommes politiques qui soulignent ce même constat d'échec de l'Eglise-qui-est-en-France... Quand ils assennent publiquement (que ce ce soit Angela Merckel, Mr Sarkozy, ou le 1° ministre Britannique) que le multiculturalisme est un échec .
Ne nous attardons pas sur les politiciens . Simplement, le problème de fond est posé par tous. Il est le même.