Et pas tout à fait hélas.
En effet, je n'ai pas trop osé m'imiscer dans les débats de ces derniers mois car le côté bancal d'une situation mêlée à des ambiguïtés de départ faisaient qu'on ne s'y retrouvait pas, du moins si j'ai pris parti, ce n'est pas en étant tout à fait certain de mes positions. Le Motu Proprio a eu au départ peut-être un petit mensonge qu'il paierait un jour, sans doute à cause de la peur sous-jacente que celui-ci transpirait pour ne pas froisser les progressistes, je m'explique.
Certains ont souligné ici que le rite de St Pie V n'est pas une composante du nouveau rite (et qui pourrait le contester puisque St Pie V s'est revendiqué dans sa bulle "Quo Primum" des liturgies ancestrales pour son missel, et le rite est antérieur à celui de Paul VI petite différence de taille), mais est bien un rite à part entière, qui n'a jamais été interdit que par l'intimidation et l'outrance, et de ce fait ne pouvait pas être une nouvelle fois autorisé. C'était un contre-sens majeur du Motu Proprio. Qualifier l'ancien rite d'extraordinaire, alors que l'autre est ordinaire, on y a cru, mais à y bien réfléchir, ce serait plutôt le rite ancien qui devrait être appelé ordinaire, et qui devrait être habituellement célébré. Car l'un est plus catholique que l'autre, objectivement. L'un a voulu plaire aux protestants, qui ont brûlé 40 000 églises entre autres exploits pour la rénovation de la chrétienté, l'autre a porté des fruits immédiats.
La situation devient à nouveau claire, et c'est en quelque sorte tant mieux. C'est aussi dommage, car la question devient légitime: une solution humaine à la crise de l'Eglise est-elle possible? J'ai tendance à ne plus y croire, et je pense que le bon Dieu va laisser faire un grand évènement pour débloquer la situation. La France et l'Eglise devront-elles être à genoux pour reconnaître à nouveau, l'une son Maître et Seigneur, l'autre certaines conséquences à des promulgations imprudentes? Qui vivra verra, mais d'espérance soyons remplis. |