Rien n'obligeait Henry VIII à faire schisme sous prétexte que Clément VII avait refusé d'annuler son mariage avec Catherine d'Aragon.
Rien n'obligeait Napoléon à enfermer Pie VII à Fontainebleau pour tenter de recommencer le scénario sous prétexte que Pie VII avait refusé d'annuler son mariage avec Joséphine.
Rien n'oblige le monsieur dont il est question dans le livre dont on parle de continuer à se livrer à son métier lucratif et potentiellement vecteur de maladie mortelle. Mais à la différence d'Henry VIII et de Napoléon, il se fiche totalement de ce qu'en pense le pape : c'est le pouvoir médiatique, bien plus puissant que le pouvoir politique d'alors, qui tente de faire plier aujourd'hui l'Eglise.

Et pour finir, avant de penser à ce monsieur et à ses clients, je supplie une fois encore de ne pas oublier nos Harkis, les pharmaciens catholiques : après les avoir poussés à l'héroïsme au nom de la morale naturelle et évangélique, nous n'avons pas le droit de les lâcher. Lorsqu'ils pratiquent l'"objection de conscience" en refusant de vendre des préservatifs, ils ont précisément pour patron au ciel saint Thomas More, martyrisé par Henry VIII.