- à l'issue, le cas échéant, d'un dernier recours en appel, si la décision est confirmée - même s'il lui en coûte terriblement. Et offrir ses souffrances pour ses fidèles, son évêque et l'Eglise. Rome a parlé. on ne dessert jamais les âmes en se soumettant au droit de l'Eglise, à moins de renier sa constitution fondamentale (je dis bien "fondamentale" car le droit canonique n'est que le dérivé du pouvoir divinement confié à l'autorité légitime et suprême de l'Eglise), la valeur des tribulations offertes et celle de l'exemple. C'est la seule attitude catholique. Sauf, par des raisonnements plus spécieux que subtils, à transformer le vice en vertu et la vertu en vice.

Je m'étonne que certains aient pu imaginer un seul instant que Rome puisse désavouer en simple opportunité un évêque, pour une décision qui relève en principe de son autorité et de sa propre appréciation, et qui n'est pas "en soi", "en elle-même", illégitime, mais qui l'est seulement "en tant" qu'elle se rapporte à une situation particulière.

Imagine-t-on que Rome puisse mettre sous tutelle tous les évêques du monde pour des décisions qui en elles-même (remplacement et mutation d'un curé) renvoient à la charge épiscopale de gouvernement et d'administration d'un diocèse ? C'est doctrinalement envisageable, car le pape a un pouvoir suprême, plénier, immédiat et universel, mais c'est impossible en pratique et, d'un point de vue pastoral, cela ferait plus de mal que de bien. Il n'est pas souhaitable que Rome "fourre" son nez partout pour désavouer un évêque sitôt qu'il existe une différence d'appréciation.

Gaudium