1. Une remarque facile mais que l'affaire de Thiberville met sous les projecteurs : combien d'abbé Michel dans nos diocèses ? combien d'abbé Michel soutenus par leur évêque ?

Cela relativise déjà beaucoup les fruits à attendre de la Forme ordinaire "employée selon les recommandations romaines". L'unicité de l'abbé Michel dans le diocèse pose une grosse question.

Les fruits visibles à Thiberville sont fondés sur cette forme rituelle, cela est exact, mais sans exclure ni vilipender la Forme extraordinaire que l'abbé célébre aussi. Dans combien d'églises ou de secteurs paroissiaux en France peut-on bénéficier des 2 formes ?

Enfin les questions que posent la Forme ordinaire demeurent : l'une d'elles et non la moindre tient au fait que la célébration peut en être faite comme par l'abbé Michel mais tout autant avec une chasuble arc-en-ciel, des permissions, choix, adaptations etc. qui en font un pot-pourri liturgique dont la version fidèle aux "recommendations romaines" n'est qu'une nuance de couleur perdue dans ce coloriage très peu harmonieux à la différence du véritable arc-en-ciel.

2. "Le problème n'est il donc pas ailleurs?" (Anton)

Il est aussi ailleurs et je vous suis sur ce point. La pastorale de l'abbé Michel est congruente avec sa manière de célébrer la Messe en continuité avec la Tradition catholique qu'il prolonge et actualise dans le contexte qui est le sien. L'image du prêtre qu'il incarne a visiblement plus d'efficacité que celle que veut propager son successeur et la plupart de ses confrères du presbyterium ébroïcien.

"Église communion", "Église peuple de Dieu" : selon la manière dont on comprend et vit ces 2 notions, on insuffle la vie de foi ou on l'anémie. La Messe renvoie à un ensemble, de cela tout le monde convient et c'est bien pourquoi les débats sont si âpres autour d'elle.