À mon avis (avis strictement personnel, et de mémoire) :
Le Nonce est essentiellement un ambassadeur du Saint-Siège auprès de la France.
Il représente le Saint-Siège auprès des autorités françaises.
Il informe le Saint-Siège et communique toutes les informations qu’il juge utile : par exemple, quels sont les problèmes qui se posent en France, ou encore quels sont les prêtres susceptibles de devenir de bons évêques (et c’est seulement à ce titre qu’on peut dire que c’est lui qui « choisit » les futurs évêques).
C’est un archevêque.
C’est un diplomate. C’est en restant en bons termes avec un maximum de gens qu’il peut avoir une efficacité (notamment pour résoudre ou résorber les conflits, quels qu'ils soient ; la diplomatie vaticane cherche toujours à résorber les conflits et favoriser la paix).
La vertu fondamentale d’un diplomate, c’est la prudence.
Il n’a strictement aucun pouvoir sur les évêques (en dehors du prestige qu'il peut avoir, et de la possibilité qu'il a de transmettre des informations à qui de droit).
Il ne peut pas leur donner de consignes, il ne le fait pas, car il sait que s'il s’aventurait à le faire, les évêques ne manqueraient pas de le remettre en place.
Par contre, il peut dialoguer avec eux, essayer de les faire parler (sous prétexte de mieux connaître la situation de l’Église en France), mais très discrètement, il ne faut pas donner l’impression qu’il fait un interrogatoire.
Il peut les exhorter, les encourager, faire discrètement des suggestions.
Des suggestions : même pas des conseils ! Du moins aux évêques ; aux prêtres et aux autres fidèles, il peut donner des conseils.
Mais il ne donne pas de consignes, et ne critique pas.
D’une certaine manière, et dans les limites du raisonnable, c’est un modèle pour nous…
Comment lui faciliter la tâche ?
En essayant de se mettre à sa place et de le comprendre. En évitant de l’encombrer de pétitions ou de messages inutiles : il ne peut rien en faire.
Il est assez bien informé, mais il est toujours intéressé par des informations précises, sûres, élaborées, comme pourrait par exemple lui communiquer un prêtre ou bien un avocat.
Voilà quelques idées en vrac, qui n'engagent que moi, sans prétendre à l’exhaustivité.