Je crois que M... vient nous dire - mais peut-être me détrompera-t-il sur mon interprétation de ses textes - que les experts désignés par la Fraternité Saint-Pie X paraissent trop rigides tandis que ceux de Rome sont conservateurs. Il ne faudrait pas en vouloir à notre ami qui s'est finalement contenté de répercuter là le contenu des dernières lignes amères de certains commentateurs.

Faire de l'abbé de La Rocque un caractère inflexible et de Mgr de Galarreta un redoutable enflammé ferait rire plus d'un. Vraiment. L'un comme l'autre sont des hommes mesurés et pondérés comme on aimerait qu'ils se multiplient pour nous apaiser et nous réconforter. Voir en ces experts des "rigides" oblige forcément à dépasser le stade de la caricature pour sombrer dans l'invraisemblable. Dans la foulée, il suffit de plaquer la discrète placidité de l'abbé Gleize au rang d'austère névrose et à geler l'abbé de Jorna dans son rôle de grand méchant recteur pour transposer les normes sur lesquelles on avait épinglé sa gestion d'un séminaire il y a quatre ans vers la théologie qu'il confronte aujourd'hui. Il s'agit en un mot de faire un mauvais procès qui s'évanouit dans le marc de café que ces neuf experts considéraient à l'issue de l'amical repas qu'ils partageaient au Palais du Saint-Office ce 26 octobre 2009 et qui a à la fois engendré l'espérance et la jalousie.