Si le Saint-Siège veut régler le statut de la FSSPX, il est évident que se posera dans les discussions la question du remplacement des évêques. C'est sans doute l'une des choses auxquelles les fidèles sont le plus attachés dans la Fraternité. Ils ne sont pas prêts à s'habituer à des intermittents de la tradition. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle il y a eu problème en 1988.

D'après Mgr Fellay, le Saint-Siège veut le moins possible altérer la structure de la FSSPX : " Leur intention est la volonté de respecter au maximum la réalité concrète que nous représentons. Mon espoir est que nous serons suffisamment protégés dans l’exercice de l’apostolat pour pouvoir faire du bien, sans être empêchés dans l’action par des raisons juridiques. Le souhait est une prélature, même si je n’ai pas de préférence. "

Ne pas parler des prochains sacres maintenant, c'est - à coup sûr - conduire à l'affrontement dès qu'ils interviendront. Finalement, est-ce que cela devrait tant poser problème ? Ce n'est pas un probème de fond. Il va de soi que pérénniser un mouvement impose qu'on en remplace les cadres. Si le Saint-Siège accepte de "respecter au maximum la réalité concrète" de la FSSPX, il acceptera que des évêques soient sacrés à la suite de leurs prédécesseurs. Sinon, cela voudrait dire que les prélats romains sont restés dans l'idée de ramener tout le mouvement traditionaliste aux canons de la réforme pour le faire peu à peu disparaître. Je pense que Benoît XVI n'est pas dans cette idée. Sinon, il n'aurait jamais étendu la célébration du missel de 1962 au monde entier.