"J'ai écrit que le concile avait échoué dans sa tentative de mettre un frein à la chute des vocations. Cela veut dire qu'après le concile, la chute des vocations à continué au même rythme (j'ai écrit "Et la chute a suivi la même pente après le concile", c'est cette phrase que vous ne comprenez peut-être pas?). Il est aussi clair qu'il y a plus de vocations dans les milieux traditionnels aujourd'hui que dans le reste de la population, mais cela est sans rapport avec ce que j'écrivais dans mes messages.

Bon, je vais en rester là. " (Personne)

"au même rythme" ???
Revoyez les courbes faites par Vigneron il y a déjà longtemps : la chute est vertigineuse entre 1967 et 1975, chute des vocations bien aggravée par une montée subite et inédite depuis la Révolution française des départs de prêtres, une donnée statistique majeure à ne pas oublier pour mesurer l'ampleur de la crise du sacerdoce qui suit Vatican II.
Concernant la France - qui n'est pas ... l'Église catholique romaine à soi seule redisons le ! -, la lecture des statistiques impose de prendre en compte la guerre d'Algérie entre 1954 et 1962. Les ordinations ont été affectées, retardées par le conflit d'où le pic éphémère de 1962-1965. La fécondité sacerdotale doit donc s'apprécier avant 1954, sachant que le pic de 1945 correspond lui aussi à un rattrapage dû à la guerre mondiale. Pour lisser il faudrait prendre 1948-1953.

Enfin les statistiques du Québec, des USA, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne montrent bien un effondrement post-conciliaire, effondrement qui touche l'Italie un peu plus tard, l'Espagne dans les années fin 1970 à nos jours etc.
La crise du sacerdoce est certes engagée avant Vatican II, elle a des effets plus forts en France avant le Concile c'est incontestable. Toutefois il est non moins incontestable que l'Église d'après Vatican II non seulement ne résoud pas la question mais que celle-ci s'aggrave dans des proportions devenues extrêmement inquiétantes en Europe de l'Ouest.
Il suffit d'entendre les cris d'alarme lancés par les papes eux-mêmes de Paul VI à Benoît XVI pour comprendre qu'il y a bien une culture dans la société occidentale mais aussi dans l'Église post-conciliaire qui n'est pas aussi favorable aux vocations sacerdotales et religieuses qu'auparavant.

Benoît XVI en décidant d'une année saint Jean-Marie Vianney ne fait que rappeler ce désolant constat.

nb. la fécondité sacerdotale/religieuse des communautés traditionalistes et traditionnelles est certes plus élevée, c'est aussi un fait, au point d'inquiéter dans certains secteurs de l'Église de France. Toutefois prenons en compte les départs : prêtres et religieux/gieuses qui quittent leurs instituts et parfois quittent le sacerdoce et la vie religieuse. Il y en a sûrement plus en % que dans les années 1948-1953, pour être honnête.