Dans d'anciens écrits,
Benoît XVI donne à penser l'échelle de construction de la société. Echelle actuelle, parce qu'elle est l'échelle de tous les temps :


Traditionnellement c'est : (1)

En haut (au service de tous)
Le pouvoir spirituel, les clefs de St Pierre, l'autorité reçue de Dieu, pour orienter es hommes et leurs activités vers le But de la Vie.

Premier délégué (administrateur, protecteur) :
Le pouvoir temporel, les aristocrates (=meilleurs) qui ont délégation d'en-haut pour organiser et veiller au fonctionnement des structures.
Allégeance contre défense... les contrats d'homme à homme.

Deuxième étage (relations et partages)
Le commerce, les voyages, les échanges donc les relations entre les lieux et les gens de ces lieux : juste travail, rémunéré à l'équilibre du service et du profit entre les demandes et les coûts engagés.

Premier étage (fabrication, culture)
Les artisans, les paysans, qui produisent, donc consomment ou vendent leur produits. Paiement par les marchands. Petit flux de vente directe, où l'artisan est son propre "marchand" qui ne marche aps beaucoup plus que le "marché" du coin.



Qu'avons-nous vu en 1789 ? La disparition de la classe : premier délégué. Cela s'est généralisé en 1917, en supprimant aussi les commerçants qui avaient tenté de prendre leur place, chute de la bourgeoisie, et piqûre de rappel par détestation en 1968.


Que voyons-nous arriver ?
Des commerçants toujours là, mais souvent hors des structures que les rois ont du abandonner, c'est la finance diffuse, internationale.
Des ouvriers mis en rangs lisses, le suffrage universel, et des pertes de repères, les clercs étant dilués, diffus, in-repérables dans cette masse.


Qu'est-ce qui serait bon ?

Que le pouvoir d'en-Haut revienne.
Qu'on rebranche les fils oubliés : le fonctionnement des sociétés des hommes se référant à l'autorité plus que nationale, non émergente de la masse, mais reçue ; le monde a besoin de retrouver cette connexion là.

Alors, pourquoi penser que le Pape voudrait que une super-nation copie ce que la nation n'a pas su tenir justement réglé ?
Benoît XVI ne parle-t-il pas d'autre chose, qui importe plus que les comptes de petits et de gros sous ?
Le Pape ne vise-t-il pas à remettre la société terrestre (qui se fait en douce), les sociétés locales chacune à leur place et branchée en-haut à Dieu ? N'est-ce pas son rôle ? N'est-il pas le seul à le remplir ?

Ne demande-t-il pas qu'une Autorité se structure, sous les valeurs (morales et ) religieuses ?



Du moins, je l'ai pensé lire ainsi.
Car j'ai reconnu des expressions employées par des gens qui sentent ainsi et voient comment notre monde se fait ou défait...

Lire ainsi ? A condition de commencer par :
Et si le Pape était plus dans le vrai, et plus soufflé d'Esprit-Saint que nous tous, que pourrions-nous apprendre de son texte ?


Cette lecture est-elle stupide ?

Glycéra





(1) pour rappel : les cartes à jouer sont traditionnelles, car les symboles sont
trèfle, ancien gourdin de bois : pour les paysans et les artisans
carreau , ancienne monnaie, carrés d'échanges découpés avant les pièces rondes pour tout le commerce
pique, évidence de l'arme qui est maintien de calme et d'administration ou défense des invasions
coeur, ancienne coupe du sang donné et recueilli : alliance de Dieu et des hommes dans le clergé

Il est amusant de voir que le bridge a mis l'aristo de pique au dessus du coeur du clergé...

Mais ne déviosn pas, ce n'est point le sujet de ce message...