Une amie liseuse me transmet sa réaction sur ce post :

1) Dans les années 70 et jusque grosso modo au milieu des années 80, beaucoup de « vieux prêtres » étaient encore, même si plus ou moins imparfaitement, d’authentiques hommes de foi.

(Ceux-ci sont morts malheureusement trop vite… ou bien se sont finalement laissés influencer).

2) Monseigneur Lefebvre a toujours été un homme de terrain, marchant à l’expérience (en cela d’ailleurs, les dominicaines ont réagi de manière semblable : elles ont vu les effets de ce que dans leur confiance envers Rome et leurs évêques, elles avaient laissé pénétrer dans leurs écoles) : son « évolution » est tout sauf celle de la girouette ! Il a vu les effets de Vatican II et très particulièrement de nouvelle messe + nouveau catéchisme. En Père de famille responsable, il a pris les mesures pour protéger les brebis qui se confiaient à lui, et pour le salut desquelles il avait été ordonné.

Ceci dit, c’est une période où preque tout le monde dans la Tradition était en train de revenir aux sources et d’essayer de comprendre ce qui, dans l’éducation ou la formation reçue même « avant concile » avait pu préparer de telles dérives.

Oui, ces années ont été des années de formation, et pas seulement pour les enfants, adolescents ou très jeunes adultes : nous avons appris par les faits ce avec quoi l’honnêteté nous obligeait peu à peu de couper.

Il m’a personnellement fallu passer (contre ma volonté – ah les vacances entre cousins… !) par Taizé, l’été de mes 17 ans, en 1987, pour prendre la décision de rompre totalement et définitivement avec le N.O.M. J’ai été trop scandalisée des incohérences dans lesquelles on se retrouvait impliqués…

Finalement, la démarche de presque tous les « tradis » de l’époque a été passablement semblable à celle des « nouveaux tradis » (les E.D.) – avec beaucoup moins de confort…

Ils débarquent avec une grande générosité, mais n’en finissent pas d’apprendre…