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«Quel catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils, vraiment Fils et le Saint-Esprit, vraiment Saint-Esprit» (Trinité : bréviaire romain) Imprimer
Auteur : Alexandre
Sujet : «Quel catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils, vraiment Fils et le Saint-Esprit, vraiment Saint-Esprit» (Trinité : bréviaire romain)
Date : 2009-06-06 21:19:32

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FÊTE DE LA SAINTE TRINITÉ

Premier Nocturne

Livre d’Isaïe, le prophète (ch. 6)
1. (vv. 1-4) L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône élevé; sa traîne remplissait le sanctuaire; des Séraphins se tenaient au-dessus de lui, ayant chacun six ailes: deux pour se couvrir la face, deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Et ils se criaient l’un à l’autre ces paroles: «Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaoth. Sa gloire emplit toute la terre.» Les gonds du seuil vibraient à la voix de celui qui criait et le Temple se remplissait de fumée.

2. (vv. 5-8) Je dis alors: «Malheur à moi, je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l’univers.» L’un des Séraphins vola vers moi, tenant en main une braise qu’il avait prise avec des pinces sur l’autel. Il m’en toucha la bouche et dit: «Vois donc, ceci a touché tes lèvres, ton péché est effacé, ton iniquité est expiée.» Alors j’entendis la voix du Seigneur, qui disait: «Qui enverrai-je? quel sera notre messager?» Je répondis: «Me voici, envoie-moi!»

3. (vv. 9-12) Il me dit: «Va, et dis à ce peuple: Écoutez de toutes vos oreilles sans comprendre, voyez de vos yeux sans apercevoir. Appesantis le cœur de ce peuple, rends-le dur d’oreille, bouche-lui les yeux, de peur que ses yeux ne voient, que ses oreilles n’entendent, que son cœur ne comprenne, qu’il ne se convertisse et soit guéri.» Je dis: «Jusques à quand, Seigneur?» Il me répondit: «Jusqu’à ce que les villes soient dévastées et inhabitées, les maisons sans personne, la campagne déserte, et que le Seigneur en chasse les gens. Un grand vide se fera dans le pays.»

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Deuxième Nocturne

Livre de saint Fulgence, évêque [de Ruspe], sur la Foi (Traité sur la Foi, à Pierre 4; texte latin: PL 40, 754)
4. La foi, les saints patriarches et prophètes l’ont reçue d’en haut avant l’incarnation du Fils de Dieu, les saints Apôtres aussi l’ont entendue du Seigneur lui-même, durant sa vie terrestre et, formés par le magistère de l’Esprit-Saint, ils l’ont non seulement prêchée par la parole, mais aussi consignée par écrit, pour la plus salutaire instruction de la postérité. Cette foi proclame un seul Dieu Trinité, Père et Fils et Esprit-Saint. Mais la Trinité ne serait pas véritable si une seule et même personne s’appelait Père et Fils et Saint-Esprit.

5. En effet si la personne du Père, et du Fils, et de l’Esprit-Saint était unique comme unique est leur substance, il n’y aurait pas de quoi l’appeler vraiment Trinité. Par contre, il y aurait véritable Trinité, mais cette même Trinité ne serait pas un seul Dieu, si le Père, et le Fils, et le Saint-Esprit étaient séparés par la diversité des natures, tout comme ils sont distincts l’un de l’autre par la propriété des personnes. Mais il est vraiment de la nature même du seul vrai Dieu Trinité non seulement d’être Dieu unique, mais aussi d’être Trinité; c’est pourquoi, le même vrai Dieu est Trinité dans les personnes et unique dans une unique nature.

6. Grâce à cette unité de nature, le Père est tout entier dans le Fils et le Saint-Esprit, le Fils est tout entier dans le Père et le Saint-Esprit, et le Saint-Esprit est aussi tout entier dans le Père et le Fils. Aucun d’eux ne subsiste en dehors de sa relation à chacun des autres, car aucun ne précède en éternité, ne dépasse en grandeur, ne transcende en puissance l’un des autres. En effet, le Père, quant à l’unité de la nature divine, n’est pas plus ancien ou plus grand que le Fils et le Saint-Esprit; de même l’éternité et l’immensité du Fils ne sont pas plus anciennes ou plus grandes que celles du Saint-Esprit et ne peuvent, par nature, les précéder ou les dépasser.

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Troisième Nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu
7. (28, 18-20) En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples: «Toute puissance m’a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous toujours jusqu’à la fin du monde.»

Homélie de saint Grégoire de Nazianze (Traité sur la Foi, prologue; texte latin: PL 20, 33)
Quel catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils, vraiment Fils et le Saint-Esprit, vraiment Saint-Esprit, selon les paroles du Seigneur lui-même à ses Apôtres: «Allez, baptisez toutes les nations, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» (Mt 28, 19). Voilà la Trinité parfaite subsistant dans l’unité, et nous la confessons bien une seule substance. Car nous ne mettons pas en Dieu de division selon la condition des corps, mais en raison de la puissance de la nature divine, qui est immatérielle, nous croyons à l’existence effective des personnes nommées tout en affirmant l’unité de la divinité.

8. Nous ne disons pas que le Fils de Dieu, comme certains l’ont pensé, soit le développement de quelque portion sortie du Père, pas plus que nous n’admettons une parole sans valeur existentielle comme un son de la voix; mais nous croyons que les trois noms et les trois personnes ont une même essence, une même majesté et une même puissance. Nous confessons donc un seul Dieu, parce que la majesté unique nous empêche d’employer le mot «dieux» au pluriel.

9. Enfin pour parler en catholique, nous nommons le Père et le Fils, mais sans pouvoir ni devoir dire que ce sont deux dieux. Non que le Fils de Dieu ne soit Dieu, étant au contraire vrai Dieu de vrai Dieu; mais parce que nous savons que le Fils de Dieu n’a pas d’autre principe que le Père lui-même, nous disons qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Voilà ce que les Prophètes, ce que les Apôtres ont transmis, ce que le Seigneur a lui-même enseigné, lorsqu’il a dit: «Mon Père et moi nous somme un» (Jn 10, 30). «Un» exprime, comme je l’ai dit, l’unité de la divinité, «nous sommes» se rapporte aux personnes.


La discussion

 «Quel catholique ignore que le Père est vraiment [...], de Alexandre [2009-06-06 21:19:32]
      Petite observation, de Yves Daoudal [2009-06-07 16:53:26]
      Quicumque vult... Quiconque veut être sauvé doit [...], de Hispalensis [2009-06-07 17:09:38]