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18 Novembre: Dédicace des basiliques des Ss. Pierre et Paul (office romain) Imprimer
Auteur : Alexandre
Sujet : 18 Novembre: Dédicace des basiliques des Ss. Pierre et Paul (office romain)
Date : 2008-11-18 10:23:40



Le 18 Novembre

DÉDICACE DES BASILIQUES DES SS. APÔTRES PIERRE ET PAUL

I. Bréviaire Romain (jusqu’en 1960)

Premier Nocturne

Du livre de l’Apocalypse de saint Jean, apôtre (ch. 21)
1. (vv. 18-20) La muraille était bâtie de pierres de jaspe; mais la ville elle-même était d’un or pur semblable à du verre très clair. Et les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses 1. Le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de chalcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonix, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysopase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste.

2. (vv. 21-23) Les douze portes étaient douze perles: ainsi chaque porte était d’une seule perle, et la place de la ville était d’un or pur comme un verre transparent. Je ne vis point de temple dans la ville, parce que le Seigneur tout-puissant et l’Agneau en sont le temple. Et la ville n’a pas besoin du soleil ni de la lune pour l’éclairer, parce que la gloire de Dieu l’éclaire, et que sa lampe est l’Agneau.

3. (vv. 24-27) Les Nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire et leur honneur. Ses portes ne se fermeront point pendant le jour; car là il n’y aura pas de nuit. Et l’on y apportera la gloire et l’honneur des Nations. Il n’y entrera rien de souillé, ni aucun de ceux qui commettent l’abomination et le mensonge, mais ceux-là seulement qui sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau.


Saint-Pierre, basilique constantinienne

Deuxième Nocturne

4. Parmi les sanctuaires vénérés autrefois des Chrétiens, les plus célèbres et les plus fréquentés étaient ceux dans lesquels des corps de Saints avaient été ensevelis, ou bien dans lesquels se trouvait quelque vestige ou quelque souvenir des Martyrs. Au nombre de ces lieux saints et au premier rang, l’on distingua toujours cette partie du Vatican appelée Confession de saint Pierre. Les Chrétiens, en effet, y accouraient de tous les points de l’univers, comme à la pierre ferme de la foi et au fondement de l’Église, et vénéraient avec une religion et une piété souveraines, l’emplacement consacré par le sépulcre du prince des Apôtres.

5. L’empereur Constantin le Grand vint là huit jours après avoir reçu le baptême; il déposa le diadème, et, prosterné à terre, versa des larmes abondantes. Après quelques instants, ayant pris une houe et un hoyau, il se mit à creuser le sol. Il en tira douze corbeilles de terre, en l’honneur des douze Apôtres, désigna l’emplacement destiné à la basilique du prince des Apôtres et y fit commencer la construction d’une église. Le Pape saint Sylvestre la dédia le quatorze des calendes de décembre, en y observant les mêmes rites que pour la consécration de l’église de Latran, qui avait eu lieu le cinq des ides de novembre. Il y érigea un autel de pierre, qu’il oignit du saint chrême, et ordonna que dès lors on ne construirait plus que des autels en pierre. Saint Sylvestre dédia encore la basilique de l’Apôtre saint Paul, élevée à grands frais sur la route d’Ostie, par le même empereur Constantin. Cet empereur donna de grandes richesses à ces basiliques et les orna de splendides présents.

6. La basilique vaticane menaçant ruine par l’effet du temps, elle a été, grâce à la dévotion de beaucoup de Pontifes, totalement reconstruite sur un plan plus vaste et plus magnifique. Urbain VIII l’a solennellement consacrée l’an mil six cent vingt-six, en la date même où elle l’avait été lors de sa première érection. Quant à la basilique de la voie d’Ostie, un terrible incendie la consuma presque entièrement, en mil huit cent vingt-trois. Par les soins infatigables de quatre Papes, elle a été plus splendidement réédifiée, et comme vengée de son désastre. Pour la consacrer, une occasion très favorable s’offrit à Pie IX: la proclamation récente du dogme de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie avait attiré à Rome, des régions les plus éloignées de l’univers catholique, un grand nombre de Cardinaux et d’Évêques. Il la dédia donc solennellement, entouré de cette magnifique couronne de membres du Sacré Collège et de Pontifes, le dix décembre mil huit cent cinquante-quatre, et fixa à ce jour la mémoire de cette solennelle Dédicace.


Basilique S.-Paul-hors-les-Murs, intérieur

Troisième Nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (19, 1-10)
7. En ce temps-là, Jésus, entré dans Jéricho, traversait la ville. Or il y avait un homme appelé Zachée; c’était un chef de publicains, et il était riche; il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Alors il courut en avant, et il monta sur un sycomore pour voir Jésus, qui devait passer par là. En arrivant à cet endroit, Jésus leva les yeux et le vit. Il lui dit : «Zachée, descends vite: aujourd’hui il faut que je demeure dans ta maison.» Vite, il descendit, et il le reçut avec joie. En voyant cela, tous murmuraient et disaient: «Il est allé loger chez un pécheur!» Mais Zachée, debout, dit au Seigneur: «Voici, Seigneur, je vais donner aux pauvres la moitié de mes biens, et tout ce que j’ai pu extorquer, je le rends au quadruple.» Et Jésus lui dit: «Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu pour chercher et pour sauver ce qui était perdu.»

Homélie de saint Ambroise, évêque (Sur s. Luc 8, 81-83; cf. SC 52, 136-137)
Zachée, petit de taille, c’est-à-dire, dépourvu de la prestance que donne une noble origine, chétif en mérites comme le peuple des païens, dès qu’il apprend l’arrivée du Seigneur notre Sauveur, est pris du désir de voir celui que les siens n’ont pas reçu. Mais nul ne voit Jésus facilement, nul ne peut voir Jésus s’il reste au niveau de la terre. Et comme il n’a ni Prophètes ni Loi pour lui tenir lieu de charme et de beauté naturelle, il monte sur un sycomore, autrement dit, il foule aux pieds la vanité des Juifs et, en même temps, répare les méfaits de sa vie passée. Et c’est pourquoi il accueille Jésus, son hôte, dans la demeure de son âme.

8. Et il fait bien de monter sur un arbre, pour être lui-même un bon arbre, portant de bons fruits. Ainsi, retranché de l’olivier sauvage auquel il appartenait par nature et greffé, contrairement à sa nature, sur l’olivier franc, il pourra porter le fruit de la Loi. Car la racine est sainte, même si les branches sont improductives, ces branches dont les païens dépassent la stérile beauté par leur foi en la résurrection, comme par un mouvement d’élévation corporelle. Zachée sur le sycomore, l’aveugle, sur la route, le Seigneur attend l’un pour lui faire miséricorde, il anoblit l’autre en lui faisant l’honneur de séjourner chez lui; il interroge l’un pour le guérir, il s’invite chez l’autre sans être invité car il sait que la récompense de l’accueil sera débordante et, s’il n’a pas encore entendu la parole d’invitation, il a déjà perçu l’appel secret du cœur.

9. Mais nous ne voudrions pas avoir l’air de quitter trop vite l’aveugle pour passer au riche, comme si les pauvres nous ennuyaient; attendons-le, puisque le Seigneur aussi l’a attendu, interrogeons-le, puisque le Christ aussi l’a interrogé. Nous, interrogeons-le, parce que nous ignorons. S’il interroge, lui, c’est parce qu’il sait. Interrogeons-le, pour apprendre comment il fut guéri; il l’a interrogé, lui, pour qu’en l’unique personne de cet aveugle, nous apprenions en grand nombre comment obtenir de voir le Seigneur. Car pourquoi l’a-t-il interrogé, sinon pour nous convaincre qu’on ne peut être guéri sans confesser sa foi?



II. Bréviaire Romain (1961)

Lectures 1. et 2. de l’Écriture occurrente.

3. Parmi les sanctuaires vénérés autrefois des Chrétiens, on distingua toujours cette partie du Vatican appelée Confession de saint Pierre, consacrée par le sépulcre du prince des Apôtres. La tradition rapporte que Constantin le Grand vint là et muni d’une houe et d’un hoyau, creusa le sol et désigna l’emplacement destinéà la basilique qui fut élevée à ses frais. Le pape saint Sylvestre en fit la dédicace le quatorze des calendes de décembre, et prescrivit qu’à l’avenir on ne construirait plus que des autels en pierre. Cette basilique tombant depuis en ruine par l’effet du temps, fut, grâce à la dévotion de nombreux Pontifes, totalement reconstruite et plus magnifiquement qu’avant. Urbain VIII en fit la dédicace solennelle au même jour, l’an mil six cent vingt-six. Il en fut de même de la basilique de l’apôtre saint Paul, sur la route d’Ostie, construite très somptueusement par le même empereur Constantin, consacrée également par le pape saint Sylvestre; consumée par un funeste incendie, elle fut réédifiée plus splendidement par les soins infatigables de quatre Pontifes. Pie IX saisit l’occasion très favorable de la définition du dogme de l’Immaculée Conception de la bienheureuse Vierge Marie pour en faire la consécration, entouré d’une solennelle couronne d’évêques (1854).


III. Liturgie des Heures (1971)

Homélie de saint Léon, pape (Homélie 69 [Migne: 82], 1° pour l’anniversaire des Ss. Apôtres Pierre et Paul, nn. 6-7 ; cf. SC 200, 56-59)

Pierre et Paul, germes de la semence divine.

«Aux yeux de Dieu, la mort de ses saints a beaucoup de prix» (Ps 115, 15), et aucun genre de cruauté ne peut détruire la religion fondée par le mystère de la croix du Christ. L’Église n’est pas diminuée, mais agrandie par les persécutions. Et le champ du Seigneur se revêt sans cesse d’une moisson plus riche, lorsque les grains, qui tombent isolés, renaissent multipliés (cf. Jn 12, 24).

Aussi, ces deux germes magnifiques de la semence divine (saint Pierre et saint Paul), quelle descendance ont-ils fait fructifier: des milliers de saints martyrs Rivalisant avec les triomphes des Apôtres, ils sont, dans notre ville, une foule empourprée qui rayonne au loin; ils la couronnent d’un diadème unique, scintillant de pierreries sans nombre.

Certes, mes bien-aimés, une telle protection, que Dieu a prévue pour nous donner un modèle de patience et pour fortifier notre foi, doit nous réjouir d’une façon générale lorsque l’on commémore tous les saints. Mais nous avons raison de nous glorifier avec plus d’allégresse d’avoir des pères aussi éminents: la grâce de Dieu leur a donné une place si élevée parmi tous les membres de l’Église qu’elle les a placés comme les deux yeux dans le corps dont le Christ est la tête (cf. Ép 1, 22).

Lorsqu’il s’agit de leurs mérites et de leurs vertus, qui surpassent tout éloge, nous ne devons mettre entre eux aucune différence, aucune séparation; car leur vocation les a rendus pareils, leur labeur les a rendus semblables, leur fin les a rendus égaux.

Comme nous l’avons éprouvé nous-mêmes, et comme nos anciens l’ont montré, nous croyons avec confiance que nous serons toujours aidés par les prières de nos patrons particuliers pour obtenir la miséricorde de Dieu. Autant nos péchés personnels nous accablent, autant les mérites de ces Apôtres nous réconfortent.



La discussion

 18 Novembre: Dédicace des basiliques des Ss. Pier [...], de Alexandre [2008-11-18 10:23:40]