Comment s'appelait donc cet enfant qui avait protégé le saint Sacrement au détriment de sa vie ? Il est cité en exemple pour le don de force lorsque les enfants sont préparés à la confirmation...

Quel admirable exemple que cet enfant prêt à mourir pour que ne soit pas profané le corps du Christ.... En-serions nous seulement capables nous même, à notre époque ?

La tiédeur du siècle présent ne nous endormirait-elle pas, comme cette fameuse grenouille qui finit par cuire à petit feu sans s’en rendre compte alors qu’elle aurait donné le coup de patte salvateur pour sortir de la marmite si elle avait été directement plongée dans l’eau bouillante ?

Cet exemple doit nous appeler à mieux réfléchir, et peut nous amener à nous poser des questions sous différents aspects.

Cet enfant aurait très bien pu laisser Notre Seigneur se faire piétiner en se disant ainsi que Notre Seigneur a donné son corps en sachant qu’il serait bafoué.

Alors j'aimerais aborder la question sous un aspect qui n'a pas été évoqué, à savoir l'aspect pratique, l'aspect "pragmatique".

Nul ne niera que, dans les paroisses actuelles, le sacrement de confession est loin d'être en vogue.... non pas que les fidèles soient des saints, mais tout simplement parce que les fidèles croient qu’ils ont une liberté de conscience qui les affranchit du péché et de la nécessité d'en demander pardon pour retrouver l'état de grâce.

Malheureusement, combien de catholiques, si tant est qu'ils soient encore catholiques, font encore appel à la Miséricorde Divine, usent encore de ce sacrement qui nous fait retrouver la grâce quand nous l'avions perdue, qui nous permet de comprendre pleinement l'Amour de Notre Seigneur Crucifié, quand nous ne sommes que de malheureux pécheur, bien infirmes et bien incapables de nous sauver par nous même ?

Combien de sacrilèges, combien d'offenses sont faites chaque semaine lors de ces "eucharisties" dénaturées par autant de catholiques qui ne veulent plus demander pardon à Dieu de leurs faiblesses, qui refusent l'Amour de Dieu, et qui se mettent en même temps au dessus de Dieu en se croyant capables de se sauver par eux même ?

Alors face à cette immense scandale, face à cette apostasie silencieuse des prélats eux même qui n'annoncent plus la bonté Rédemptrice et Salvatrice du Christ, comment ne pas comprendre que des prêtres, réellement conscients de ces états de faits généralisés, puissent juger prudent de protéger les Saintes Espèces de tant d'infamies ?

Malheureusement, on ne peut pas oublier les faits .... Certains faits incitent à la prudence, poussent des prêtres à poser des actes prudents.

Il me semble que trop souvent les jugements s'arrêtent à des concepts et ne tiennent pas compte des faits. Et pourtant les faits sont là, ils sont autant d’offenses qui crucifient un Dieu qui pourtant a donné le chemin du salut...

Combien de paroisses proposent encore à leurs fidèles ce divin sacrement ?
Combien de fidèles, en raison de ce silence coupable, s'approchent indignement de la table de communion chaque dimanche et perpétuent ainsi d'ignoble crimes face à Notre Seigneur ? Arrivent ils à trouver le repos de l'âme en prcédant ainsi ? Arrivent ils à s'affranchir de leur conscience qui n'est pas si libre que celà ?


Cette question me laisse perplexe depuis longtemps ...

Et je comprends, par rapport à ces faits, que certains prêtres puissent amener avec eux Notre Seigneur pour le préserver de nouvelles offenses, comme l'avait fait saint Tharcisius jusqu'à mourir pour que Notre Seigneur ne soit offensé... (ça y est, j'ai retrouvé le nom.)

Alors peut être qu’en face de la « bonté » d’un évêque qui concède un lieu de messe digne pour que puisse se renouveler le Saint Sacrifice de la Croix sur l’autel (et grâce lui soit rendu pour cela), on peut aussi se poser la question de la dignité du lieu d’accueil où Notre Seigneur va résider après avoir quitté l’autel…

Et l'âme qui va recevoir cette Divine Présence mérite bien autant de dignité que le lieu où sera célébré la messe ....

Pourquoi s'indigner de ce que font ces prêtres, et ne pas essayer de les comprendre lorsqu'ils agissent ainsi ?

Pourquoi tout de suite voir le mal quand ils essayent justement de limiter les offenses faites à Dieu ?

Pourquoi les condamner sur l'autel de "la pleine communion avec Rome", alors que les questions que se posent ces prêtres vont bien au delà ?

Pourquoi s'attaquer à ces prêtres qui remettent leur conscience dans les mains du Bon Dieu, alors qu'ils s'opposent à une liberté de conscience mal comprise qui crucifie chaque jour un peu plus Notre Seigneur ?