était inexacte, simplement.
Les personnes présentes à Versailles pouvaient rectifier d'elles-mêmes, les autres pouvaient penser que j'aurais agressé verbalement le P. Aybram, ou lancé une accusation sans fondement. Ce qui sentait la diffamation.
Le P. Aybram ayant été chargé par Mgr Daucourt de célébrer la 1ère messe, en vertu du motu proprio antérieur Ecclesia Dei en 2005, il n'aurait sûrement pas contesté le fait que j'énonçais, exemple dans une liste.

Je note avec joie que vous ne concevez point de haine envers les traditionalistes : tant mieux ; en effet, j'avais fini à vous lire par le penser. Etant immergé parmi les "ordis", je sais aussi y voir les "signes des temps" et les richesses humaines. Sans cela nos vies seraient bien tristes, ne croyez-vous pas ? C'est vrai que sur le FC quand un train "ordi" arrive à l'heure, conformément à l'horaire, cela ne fait de suite l'objet d'un signalement en bandeau. N'est-ce pas la loi du genre ? La part de critique est forcément plus importante.

Comme j'ai eu l'occasion de le dire, en essayant d'être clair et argumenté dans ce fil et d'autres, le clivage ne passe pas entre "ordis" et "extras" mais entre deux cultures : celle qui néglige "l'emballage" (la formule percutante de Griffon) où se trouve la plupart des "ordis" militants, celle qui est particulièrement sensible au sens qui gît dans chaque détail, dans laquelle se retrouvent les "extras" - mais beaucoup d'Orientaux - et une partie des "ordis", dont le pape actuel, son prédécesseur étant visiblement de l'autre culture.

Mon usage de l'ironie vous déplaît : c'est affaire de style (il n'y en avait pas dans ma contribution versaillaise). Je crois en user spontanément quand les arguments relèvent du poncif. Le hasard a pu faire que numériquement cela touche plus les uns que les autres. Mes étudiants, et les media, nous en servent tant et tant au fil des ans que, sans doute, les voir ressurgir dans un fil du FC excite davantage mon ironie. Effet d'usure ... Quand des paroles ou des initiatives me paraissent mettre en péril la nécessaire recherche d'une pleine réconciliation entre Rome et la FSSPX, je le dis. Les échanges ont été assez nombreux cet été pour le prouver. Personne n'est impartial à 100% : je ne vais pas scruter tous vos posts pour y pointer la proportion de bons points, mauvais points que vous distribuez aux uns ou aux autres. Il n'y a d'ailleurs aucune raison, dans un Forum, de ne pas faire état de ses préférences : c'est la confrontation des différences qui en fait l'intérêt.

Je ne vais pas reprendre ici la totalité de mon intervention mais elle était bâtie autour de la question du droit vécu en Eglise dans l'amour. Ils vous demandent du pain et vous leur donnez des pierres ... ce n'est pas de moi. L'absence de don, le refus de l'écoute, le rejet publiquement affiché, comment qualifiez-vous cela autrement qu'un manque d'amour chrétien ? Je pourrais multiplier les anecdotes, plus cruelles les unes que les autres.
C. Geffroy relève dans son dernier livre :

"là où les évêques ont "généreusement" et paternellement accueilli les fidèles attachés au missel de Jean XXIII comme Jean-Paul II le leur demandait dans le motu proprio Ecclesia Dei (1988), il n'y a eu ni désordre, ni fracture. Les cas de dissension se sont manifestés là où la demande des fidèles a été ignorée ou rejetée" p.19.

Outre la quantité des faits accumulés depuis 1984 pour étayer mon appréciation, il suffit de considérer le changement décidé par Benoît XVI qui confie aux pasteurs (en charge pastorale) la décision première en la retirant, en droit, aux évêques. Canoniquement, le Motu proprio, relisez-le, contraint en quelque sorte les évêques à l'amour puisqu'il leur assigne le rôle de facilitateurs. Mgr Perl, vice-président de la PCED, a fait un bilan en septembre des insuffisances de cette application depuis un an : je vous renvoie à son texte, il confirme mon propos, avec les exemples allemand et italien. Dommage que pour ce point précis, il faille un texte pontifical pour inciter ... à l'amour. Dis sans la moindre ironie et avec un peu de tristesse.