1. La FSSPX, par le passé comme aujourd'hui, observait une certaine prudence sur la question de l'Eucharistie. Tous ceux qui, comme moi, ont fait des pèlerinages de la Fraternité, savent bien que les prêtres repartent avec le Saint-Sacrement. Le son des clochettes, le prêtre qui repart en chape dans la voiture, cela doit bien dire quelque chose à certains. Il n'y a pas de changement. Que certaines questions soient abordées cette année ne veut pas dire qu'elles l'aient été par le passé. Par ailleurs, depuis très longtemps, lors des messes réunissant du monde ou lors de messes de mariage ou d'enterrement, nos prêtres veillent à rappeler les conditions nécessaires pour recevoir la sainte communion. On ne peut se montrer indifférent à la manière dont sera reçu le Corps du Christ. Il en va de la responsabilité de nos prêtres vis-à-vis des Saintes Espèces.

2. Je pense qu'il n'y aura pas de mise au point de la part de la FSSPX. Le contexte actuel l'appelle à une certaine prudence, au risque sinon de détruire le travail accompli ailleurs pour obtenir des toits lors de pèlerinages. Ceux qui regrettent de voir là un état d'amélioration se détériorer comprendront aisément que la Fraternité ne veut pas voir cette situation se renouveler ailleurs.

3. Je pense personnellement que certaines directives émanant d'un pouvoir central qui ne nous est guère favorable commencent hélas à se multiplier à l'encontre de tous les tradis en général. Les portes se ferment, à Amiens et ailleurs. Je crois vraiment que le changement d'équipe à la CEF y est pour quelque chose. Les relations entre le clergé et des prêtres sur le terrain n'a rien à voir avec une ou deux interventions de leurs confrères. C'est là une extrapolation.

4. Le traitement acerbe de cette question ici n'a pas été propice à maintenir un état de sérénité dans la sphère tradie. D'un côté, il y a des accusations graves - oui graves - et infondées d'hérésie ou de schisme de la part de personnes qui ne connaissent absolument pas le dossier. La messe d'hier s'est bien déroulée. Elle a été célébrée par l'abbé Laguérie dans les jardins de la basilique. Il n'a rien changé aux coutumes passées. Je pense que les prêtres et les fidèles auraient vraiment préféré, comme les années précédentes, bénéficier du toit et de l'hospitalité.