Imaginez-vous à la place d'un prêtre qui a, entre ses mains, le Corps de Jésus Christ. Il en est responsable puisque c'est lui qui a appelé Notre Seigneur, par son pouvoir sacerdotal, à descendre sur l'autel. Il se sent complètement misérable devant Jésus Christ, vrai Dieu et vrai Homme, présent réellement dans le Très Saint Sacrement de l'autel. Sans aucun doute, il doit se sentir bien minuscule devant le mystère divin qui se manifeste entre ses mains.

Que doit-il dire au Christ ?

- Seigneur, je vous laisse là. Demain, peut-être, une responsable pastorale va venir ouvrir le tabernacle. Elle va vous distribuer, après vous avoir déposé dans un gobelet en terre cuite, sans se laver les mains ensuite, à des Chrétiens qui vont recevront dans leurs paumes et qui peut-être iront vous emmener dans leurs poches pour faire on ne sait quoi.

- Seigneur, je ne peux vous laisser là en conscience. Je vous emmène.

Alors, certains vont dire que ce n'est pas aimable pour le recteur, qu'il faut favoriser la réconciliation, qu'il faut être conciliant, etc. Il me semble que cette simple réaction de bon sens est une conséquence de l'état dramatique de la manière dont est traitée la sainte Eucharistie aujourd'hui en France. Du côté du clergé français, ce changement d'attitude est symptomatique d'un revirement de l'épiscopat français. L'ère Ricard est révolue. La nouvelle équipe a changé le ton. Cela va continuer. Il ne va pas falloir attendre longtemps pour le voir confirmer.

L'abbé Gaudray n'est pas un esprit irréfléchi, sectaire et précipité comme semblent déjà le faire croire certains ici, non renseignés. Les relations entre le recteur et la FSSPX ne se sont pas résumées à une simple volte-face irrespectueuse. De manière concrète, la FSSPX a simplement manifesté ses réserves vis-à-vis de la manière dont est traitée l'Eucharistie. Cela ne remet pas en cause la validité du NOM.