Voilà qui va faire jaser quelque temps dans les salles de profs et les presbytères pour défroqués. Depuis quelques mois, le Réseau Education Sans Frontière organise régulièrement les “cercles de silence”, afin de protester contre les inhumaines conditions dans lesquelles les étrangers clandestins sont détenus en centre de rétention administrative. Plusieurs grandes villes de France voient donc se regrouper, le troisième mardi de chaque mois, quelques dizaines de manifestants, pacifiques par arthrite autant que par conviction, en signe de soutien pour une population qui n’a rien à faire en France, sinon rendre un ultime hommage à Charles de Gaulle en passant une dernière fois par l’aéroport du même nom. Sans que les forces de l’ordre ne s’en inquiètent le moins du monde, alors même que soutenir une personne en situation irrégulière est un délit, théoriquement sanctionné de plusieurs années d’emprisonnement.



C’était sans compter sur la droite nationale bordelaise. Alors que quelques poignées de “cercleux”, cheveux blancs et barbes poivre et sel au vent (les écharpes étaient de sortie), s’étaient silencieusement et rondement assemblés, plusieurs dizaines de jeunes militants s’approchèrent. L’un d’entre eux rompit le cercle, et s’installa au milieu, mégaphone à la main. Ce trublion, nos lecteurs le connaissent sans doute, puisqu’il s’agissait de Thibault du Réau, ancien candidat aux élections municipales de Libourne.

Chez les “cercleux”, ce fut la surprise, suite sur Novopress