En admettant que les excommunications soient levées demain matin, Rome peut-elle se contenter de les lever, sans régulariser la situation canonique de la FSSPX dans la foulée ? Et alors, les membres de la FSSPX se retrouveront en appesanteur canonique ? Est-ce ce qui est souhaité par les autorités de la Frat ?

Il reste ensuite la levée des suspens a divinis qui pèse sur tous les prêtres de la FSSPX : Là encore, admettons que Rome lève aussi cette sanction : l'autorité romaine compétente ne pourra pas laisser la FSSPX comme dans un terrain vague, sans statut, sans position par rapport aux ordinaires, etc...

Les réflexions de Gatien dans ce fil sont encore plus pertinentes : pourquoi ne pas accepter de s'asseoir autour d'une table pour régler tout cela, les discussions sur les sujets pratiques et théologiques étant bien imbriquées les unes les autres...

Lever la dernière et principale condamnation qui touche l'aile conservatrice de l'Eglise, c'est définitivement la laver de tous soupçons
Pas seulement, c'aussi et avant, quand on analyse le cap qu'a souhaité donner le pape à son travail, c'est continuer à donner le coup de barre qu'il a initié dès le début de son pontificat, que les responsables de l'Eglise soient contents ou non (le motu proprio est une preuve irréfutable de cela).

Contrairement à ce que disent certains qui avancent que c'est la Fraternité qui refuserait la solution à la crise et la levée des condamnations, il y a encore au sein de la Curie beaucoup d'opposition à ce retrait
Réflexion très souvent répétée ici : lorsque l'on dit que la FSSPX refuse un mode opératoire qu'elle n'a pas elle-même initié, on ne dit pas que la FSSPX refuserait la solution à la crise et la levée des condamnations. Simplement, dans les faits, en refusant le mode opératoire que lui offre notre Mère l'Eglise à travers le Saint Père, par la voix du cardinal Oyos, le résultat est le même si j'applique le "mode des raccourcis" de bon nombre de nos amis ici.

Nous touchons là un point important qui est de savoir nuancer nos propos, ce que j'essaie de faire ici, convaincue de l'importance que cela peut avoir.

J'en profite pour remercier Luc Perrin de sa patience avec certains qui vraiment desservent la cause qui nous est chère à tous, celle d'une nécessaire réconciliation de la FSSPX avec Rome. Que ceux qui s'excitent lamentablement consultent les prêtres de la FSSPX qui les entourent : à n'en pas douter, ces derniers ne pourront que leur démontrer leurs propos orduriers qui ne font en rien avancer les choses.
A contrario, regardons l'attitude ô combien constructive et intelligente d'Ennemond pour se convaincre qu'il existe bien des moyens de discussions charitables et conformes à notre condition d'enfants de Dieu ET de l'Eglise.