Donc au moins 2 éléments doivent inciter à la prudence : d'une part les expériences passées (qui sont toutes insatisfaisantes), d'autre part la cohérence nécessaire à tout accord. (Dans le terme accord, il y a justement une notion d'adhésion à la pensé de l'autre, si je suis d'accord, c'est que j'adhère nous seulement à ce qui est dit, mais aussi à ce qui est fait...)

Dans un accord, il n'y a pas adhésion à la pensée de l'autre, mais plutôt argumentation de chacun des deux parties, réflexion de chacun, puis rédaction commune et enfin signature.

J'ai eu l'occasion d'assister à un débat entre 2 théologiens sur une phrase d'un texte qui fâche ; tous deux avançaient leurs arguments en ayant la volonté tout d'abord de trouver la définition commune des termes qui étaient en cause. Etant tombés d'accord sur ce premier point après des digressions qui leur permettaient de mieux s'appréhender l'un l'autre , ils en sont arrivés à constater ensemble que la phrase était "valide" théologiquement mais incomplète (donc pouvant conduire à interprétation).Pour qu'elle soit explicite et faire disparaître son "équivocité", ils ont convenu tous deux qu'il ne fallait pas forcément la supprimer, mais la compléter par une autre phrase.
Pour en arriver à ce point d'entente :
- il leur a fallu du temps
- il leur a fallu la volonté d'entrer dans le mode de pensée de l'autre,
- il leur avait fallu à tous deux auparavant, de travailler d'arrache-pied et en profondeur leur argumentation...

Tous deux, dans un souci de vérité et d'honnêteté intellectuelle, ont chacun voulu avancer...et en apprenant à se comprendre durant la première partie de la conversation, ils ont pu, ensuite, arriver à une conclusion compréhensible et acceptable pour les deux...
Si l'on compare avec le sujet qui nous occupe, on peut constater qu'ils ont mis toute leur énergie à chercher à se comprendre, c'est ce que suggère Gatien quand il se demande pourquoi les autorités de la FSSPX ne se mettent pas autour d'une table pour discuter....