d'exciter votre sagacité. Je vous remercie de cette réflexion.

Pour ma part, je ne confonds pas les 3 étapes que vous rappelez : on pourrait même dire 4, si on distingue l'étape des discussions doctrinales de celle de l'accord sur le statut canonique.
Je conçois aussi, très bien, que cette marche s'effectue dans la durée, voire la longue durée et les 30 ans énoncés tant par Mgr Tissier de Mallerais que Mgr Fellay ne sont pas irréalistes. Plus je "lisure" les réactions de liseurs du FC dans certains fils, plus je m'en convainc.
La PCED et, au-delà la Curie romaine sans oublier les épiscopats, ne sont sûrement pas "un bloc" : j'en suis conscient. Je n'ai pas toutes les données, autres que publiques, qui permettront un jour de connaître dans sa globalité l'épisode de juin 2008.

Le texte officiel de Mgr Fellay de 2007, auquel vous renvoyez, est intéressant à rapprocher du sermon du 15 août 2008 : on a un peu l'impression qu'il s'agit de deux personnes différentes. C'est mon avis et celui de quelques autres qui, à la différence de quelques liseurs enthousiastes, ont été déconcertés par ce sermon.
Quand Paul VI et Athénagoras avaient levé les excommunications réciproques que s'étaient lancés pape et patriarche en 1054, ils s'étaient embrassés. Cela n'a pas mis fin à l'état de schisme - canonique celui-là - entre les Eglises orthodoxes et nous et le dialogue se poursuit cahin caha.
Il reste que des gestes, des paroles, des études aussi, avaient ouvert la voie à cette levée.
J'attirais, dans le post auquel vous renvoyez, l'attention de chacun sur le "climat" qui constitue, peut-être, un préalable au ... préalable posé par la FSSPX.

Il va, bien sûr, de soi que je ne désire pas, à titre personnel, comme je l'espère la plupart des liseurs et liseuses un gel des relations entre Rome et Menzingen. Je le redoute simplement, à partir de ce que je lis ici ou là : le cardinal Castrillon Hoyos ne me fait pas de confidences. Tant mieux si votre évaluation de la situation est la bonne.

Enfin il est vrai que la question des excommunications déborde la seule FSSPX. Beaucoup de fidèles et même de prêtres, et même encore certains évêques, de part le monde ne font pas la différence entre les diverses familles qui habitent Tradiland. La censure qui pèse sur les 4 évêques de la FSSPX est aisément brandie pour écarter du revers de la main les questions qu'elle pose - bonnes ou mauvaises, selon des formulations qu'on aime ou qu'on réprouve - questions qui interrogent toute l'Eglise et qui doivent avoir des réponses.