Bonjour Madame,

je me permets de répondre à votre message bien qu'il ne m'ait pas été adressé. J'en conteste plusieurs points.

Quant à l'usage du terme "fidèle", qui vous insupporte, il correspond à une certaine réalité. L'extrait du message de Scribe que reproduit M. l'Abbé de Tanoüarn est à cet égard significatif. ZA titre d'exemple, voici également ce que répondait Mgr Tissier à l'Abbé Berger qui se posait des questions au sujet des sacres : « Notre position ne vous semble pas claire ; mais c'est Monseigneur qui a eu la grâce d'état de prendre la décision du Sacre, et a eu les lumières pour la prendre ; nous, nous avons simplement la grâce de le suivre, et cela suffit : marchons dans la foi ; si ce n'est pas la foi divine, c'est quand même l'esprit de foi, qui vient de la foi divine ». Difficile d'employer un autre terme que celui de "fidèle", ici de Mgr Lefebvre.

Par ailleurs, vous dites : " Ce sont, nous sommes, des laïcs qui avons besoin de doctrine et de liturgie qui vaille la confiance. Alors, nous serons fidèles à notre foi là ou ici où nous serons nourris fidèlement ". Nous sommes proches du coeur du problème, toujours le même. Littéralement, vos propos signifient qu'une évaluation de la doctrine et de la liturgie serait nécessaire pour acorder la confiance. D'aucun me diront que cette assertion est juste au motif que son contraire est fausse, et ils appelleront son contraire la proposition suivante : "on doit tout gober sans réfléchir". Mais qui ne voit poindre dans vos propos une certaine prétention à juger le Magistère ? Prétention dangereuse et dont l'exercice répété nuit finalement à la Foi en l'Eglise.

Je vous présente, ainsi qu'à M. l'Abbé, mes excuses pour m'être immiscé dans votre conversation.

Bien à vous.

Marchenoir