Tout d'abord, pour poser la discussion, vous voudrez bien prendre acte que, si je suis favorable à la FSSPX, je ne suis pas de ceux qui la défende envers et contre tous ses travers ou plutôt envers et contre tous les travers de ses hommes parfois très excessifs.

En gros j'essaye, avec les moyens qui sont les miens, de garder une certaine objectivité.

C'est ce manque d'objectivité que je vous reproche avec grande constance je l'avoue. Ce manque de bonne foi car je sais par famille interposée (faut-il vous le rappeler, non sans doute) que vous êtes tout sauf un imbécile. En gros, cela peut paraître paradoxal, mais c'est en me refusant à faire injure à votre intelligence que je vous accuse de mauvaise foi.

Cette mauvaise foi, je le répète avant de vous répondre sur le fond, est caractéristique de ceux qui brûlent ce qu'ils ont "adoré" (toutes proportions gardées) jadis pour mieux se persuader du bien fondé de leur virage.

Sur le fond (enfin ?) je vous répondrais que je ne suis pas choqué par CE texte de l'abbé. Ce qui n'était pas le cas des "fameux" apologues.

L'objet n'est pas ici de démonter la thèse sédévacantiste. On sait que la FSSPX ne trempe pas là-dedans. Cela a été dit, redit redit. Je vous concède que parfois la dureté des mots peut choquer, mais autre chose est de dire "le pape se trompe" que de dire "Benoit XVI est un imposteur ou au mieux un idiot utile" !

Du côté d'Ecône et donc de Suresnes, la cause est entendue : basta ! Ici le supérieur du district de France dénonce les attaques contre sa Fraternité de cette mouvance qui se trouve certainement bien embêtée par les coups de barres à droite du successeur de Pierre. Benoît XVI remet doucement de l'ordre dans la maison, quels arguments vont-ils encore pouvoir avancer ? Lisez l'abbé de C., c'est ce qu'il dit.

Belle profession de foi catholique d'un supérieur (dont je ne suis pas le premier des fans je l'avoue) qui, au moment où on parle de plus en plus d'accords, désavoue tous ceux qui, en interne, seraient tentés pas les sirènes du sédévacantisme.

Quant à la conversion de Rome, vous savez qu'il ne s'agit pas de dire que toute les autorités de l'Eglise ne sont plus catholiques. Même le Pape a dénoncé l'herméneutique de la rupture, autrement dit certains princes de l'Eglise et beaucoup à leur suite, ont professé cette rupture avant/après le Concile. Et quelle rupture si ce n'est celle de la Tradition, une des deux sources de la Révélation ?

Combien ne professent plus le "hors de l'Eglise point de Salut" avec toute la largesse nécessaire de cette expression bien entendu ? Combien s'assoient littéralement sur la mission de l'Eglise catholique de faire de tous les hommes des baptisés ? Combien répandent une doctrine très laxiste en matière de dogme et de morale ? Combien d'évêques ont fait de l'Eglise une ONG de plus ?

Conversion à une vraie forme d'oecuménisme qui présuppose que l'Eglise reçoit seule de Dieu toutes les paroles de la Vie éternelle, conversion au courage de réaffirmer avec force et de faire adhérer tous à tous les dogmes de l'Eglise, etc.