J'avais du coup l'impression dans un cas comme dans l'autre qu'il y avait une remise en cause de la sainteté du rite, mais peut-être me trompais-je?

Et c'est très clairement le cas chez certains.

Mais avouez qu'il y a un sens où la méfiance vis-à-vis de l'un des rites est plus compréhensible. Douter de la sainteté d'un rite pluri-centenaire de l'Église est certainement plus bizarre que de douter de la sainteté d'un nouveau rite en très grande partie reconstruit.

En revanche, le complexe de supériorité de beaucoup de VOMistes se déclarant les seuls fidèles à l'Eglise, à la Tradition, à je ne sais quoi est aussi « à la limite du supportable », pour reprendre vos termes.

Ce ne sont pas mes termes. Ce sont ceux du Pape.

Croyez moi, il n'est pas facile de subir toutes les dérives de nos messes paroissiales, s'entendre traité à la fois d'intégriste et de rubriciste par les NOMistes, de moderniste par les VOMistes.

Je le sais d'autant plus que ce n'est pas éloigné de ma propre position.

Mais ma position s'accompagne de la constatation que les abus ont été facilités par le NOM qui a fait croire ou a permis de faire semblant de croire qu'il était autorisé de faire n'importe quoi, par la grande liberté laissée à l'officiant.

C'est pourquoi je suis ravi que vous accueilliez avec charité un non tradi sympathisant qui prie pour l'ouverture des deux côtés et expère que l'application de ce MP sera à terme un enrichissement mutuel plus qu'une nouvelle occasion de division.

J'en suis certain, mais à condition qu'il soit appliqué.

Personnellement, je suis un grand adepte de la réforme de la réforme prônée par Benoît XVI. Il me semble qu'elle sera la seule solution : ni une suppression du NOM avec retour au VOM ni une conservation intégrale et exclusive du NOM ni même le statu quo de la situation biforme permis par le motu proprio ne me semble un situation tenable acceptable ni souhaitable.

Et je pense que la coexistence pacifique des deux formes permise par le motu proprio est le meilleurs moyen de permettre d'aboutir à cette réforme de la réforme. Et c'est aussi pour cela que je trouve désolant l'extrême « prudence » (à la limite de la mauvaise foi, quand même, dans de nombreux cas) avec laquelle il se trouve appliqué par nos prêtres et nos évêques (chez moi, ils ont réussi à autoriser une messe VOM tous les quatrièmes dimanches de chaque mois, en alternance sur deux villes éloignées de 60 km !).

Thomas