sur la citation issue de la DC 1445, 4 avril 1965, col. 603-604. En connaissant une partie des paroles de tête, j'ai malheureusement été en repomper le texte sur le premier site où je l'ai trouvé. J'avoue, honte à moi.

Effectivement cette citation s'applique à la liturgie du Vendredi saint. Cependant, à vous lire, ce Consilium devait être bien lunatique pour avoir une intention donnée pour la liturgie du vendredi saint, et une autre, opposée, pour l'ordo missae, n'est-ce pas ?

Par ailleurs, je ne cautionne pas cette intention de vouloir "faire le sacrifice" d'éléments essentiels du dogme sous prétexte de favoriser le retour de nos "frères séparés". C'est faire erreur, ce n'est pas le bon moyen, les convertis célèbres comme Marie Carré ou Julien Green, aussi bien que les moins célèbres (j'en connais personnellement) sont unanimes. Comment convertir si on s'attache à nier ce qui nous sépare ? Si rien ne nous sépare, que chacun reste donc dans sa propre religion ! De plus, vous m'opposiez dans un post précédent que le sens d'un texte est celui que l'Eglise lui donne. La liturgie s'adressant avant tout aux catholiques, lex orandi lex credendi, quel intérêt de vouloir en évacuer des points de dogme qui pourraient gêner les protestants ? D'une part cela ne fera qu'atténuer la lex credendi des fidèles catholiques, d'autre part cela ne facilitera pas la conversion des protestants puisque de toute façon il faudra bien un jour ou l'autre leur expliquer quelle est la Foi que nous professons ?

Vous avez à nouveau raison lorsque vous voulez ne pas placer les évêques et les experts au même rang que les observateurs dans l'élaboration des textes liturgiques. Mais au même titre, vous ne pouvez non plus placer lesdits observateurs au même rang que, par exemple, les cardinaux Ottaviani et Bacci, dans le jugement qu'ils portèrent sur le NOM, ou au même rang que les cardinaux qui quittèrent la salle à la première présentation de la messe normative. Pourquoi me citez-vous donc l'opinion de Max Thurian sur la conformité du NOM avec la doctrine catholique traditionnelle ?

Ensuite, que les observateurs aient été issus des communautés les plus proches de nous n'enlève rien au fait qu'ils ont unanimement reconnu que le NOM se rapprochait de leur liturgie. Ils ont donc tous reconnu un mouvement :
- point de départ, le VOM, plus éloigné de leur liturgie,
- point d'arrivée, le NOM, plus proche de leur liturgie

Pour finir, vous cherchez à me montrer que le VOM pouvait lui aussi être mal interprété, ce que je n'ai jamais nié. Le NOM aurait-il remédié à cette mauvaise interprétation ? A mon sens non; bien au contraire, il a introduit de nouvelles ambigüités encore plus dommageables.
Certains imaginaient que la Messe était un sacrifice distinct de celui du clavaire. OK, combien ?
Certains imaginent que la Messe est une "synaxe sacrée" où il n'y a plus de notion de sacrifice. Combien ?

Je suis d'accord avec vous sur un dernier point : il ne faut certes pas attribuer la responsabilité du NOM aux seuls observateurs protestants du Consilium, ni restreindre la mutation à la seule période correspondant à l'activité de ce Consilium.

Bien à vous
Une Ame