Vous n’êtes ni le premier, ni le seul sur le FC à prétendre que l’orate frates suffirait à rendre le “NOM” inacceptable aux Protestants.

Des faits, tant historiques que dogmatiques, contredisent cette prétention.

D’abord, le “NOM” a été confectionné avec les remarques et l’entier aval des six "pasteurs" observateurs protestants chargés d’indiquer ce qui ne conviendrait point aux protestants. Une photo officielle a été prise d’eux avec le promulgateur du “NOM”.

Par ailleurs, bien des déclarations publiques de divers protestants ont affirmé qu’ils pouvaient désormais utiliser un tel rite pour célébrer.

Des convertis, du calvinisme ou protestantisme comme Marie Carré (auteur de : “J’ai choisi l’unité”) ou de l’anglicanisme ou presbytéranisme comme Julien Green (auteur de : “Ce qu’il faut d’amour à l’homme”) ont exprimé publiquement leur douleur, en se demandant pourquoi ils s’étaient convertis pour retrouver la “cène protestante” de leur jeunesse, à laquelle ils avaient renoncé avec joie et délivrance.


Enfin, le principal pour l’orate frates en particulier, est la raison erronée pour laquelle vous l’imaginez inacceptable par les Protestants.

Le fait que le mot sacrifice y soit employé.

Or, en ce contexte, cela est doublement illusoire.

D’abord, puisqu’il y est dit : “mon sacrifice qui est aussi le vôtre”, cela pourrait même favoriser la théorie protestante du sacerdoce commun des fidèles et des ministres leurs simples représentants délégués, et du “sacrifice de louanges et d’action grâce” offert communautairement par tous ensemble, sans distinction essentielle entre ministre et peuple.

Ensuite, parce que la seule notion de sacrifice qui répugne vraiment aux Protestants est celle de sacrifice propitiatoire et satisfactoire, que les protestants ont reconnu ne plus retrouver comme avant, à leur grande satisfaction, dans le “NOM”.


D’où cet anathème du Concile de Trente, qu’il convient de ne pas oublier :

« Canons sur le Saint Sacrifice de la Messe : 3. Si quelqu'un dit que le Sacrifice de la Messe est seulement un sacrifice de louange et d'action de grâces, ou une simple commémoration du Sacrifice accompli sur la Croix et non propitiatoire ; ou qu'il n'est utile qu'à ceux qui le reçoivent ; ou ne doit être offert ni pour les vivants et les morts, pour les péchés, peines, satisfactions et autres nécessités : qu'il soit anathème.»

En espérant que cet éclairage précis vous sera utile.