Il est exact que l'infaillibilité du document lui-même n'est pas reconnue par tous les auteurs, mais celle de l'encyclique Quanta Cura qui l'accompagne ne souffre apparemment aucun doute (Denz. 1689-1690).

Il y a surtout cette constatation historique : dans la mesure où elle en a eu la possibilité, l'Eglise s'est toujours comportée en matière de liberté religieuse à l'opposé de ce qu'enseigne Vatican II. Ici, c'est en somme l'infaillibilité pratique de l'Eglise qui est mise à mal par la déclaration conciliaire.

Resterait encore à examiner comment un "document de grande autorité" auquel tout catholique doit adhérer "d'un assentiment ferme", selon les propres termes de l'abbé Boulenger, peut être contredit par un concile oecuménique ultérieur...

Ce doit être l'invraisemblance de cette éventualité qui a incité les moines du Barroux à (tenter de) démontrer que la déclaration conciliaire, en dépit de l'affirmation d'au moins un de ses auteurs, constitue un "développement homogène" de l'enseignement antérieur de l'Eglise.

V.