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“Ne pas céder à l’activisme gay”, Valeurs actuelles Imprimer
Auteur : Benoît C
Sujet : “Ne pas céder à l’activisme gay”, Valeurs actuelles
Date : 2006-07-03 19:13:51

VA du 30 Juin 2006

Ne pas céder à l'activisme Gay
La Gay Pride, dont les participants revendiquent le “droit” de se marier et d’adopter des enfants. Ségolène Royal, qui vient de se rallier à cette idée dans Têtu. Jean-Louis Borloo, le ministre de la Cohésion sociale, et Jean-François Lamour, celui de la Jeunesse et des Sports, qui se prononcent pour, eux aussi. Nicolas Sarkozy, enfin, qui confie à Luc Ferry, président du Conseil d’analyse de la société, une mission de réflexion sur cette question… Les militants homosexuels poussent leurs pions. Il serait faux, pourtant, d’en déduire que la majorité est acquise à leur revendication. Député-maire UMP de Paray-le-Monial, Jean-Marc Nesme préside l’Entente parlementaire “contre le mariage et l’adoption par des partenaires de même sexe”, qui regroupe à ce jour 304 députés et sénateurs UMP et UDF. Il réfute les arguments des partisans du mariage gay.

Jean-Louis Borloo et Jean-François Lamour se disent favorables au mariage homosexuel. Cela vous surprend-il ?.
Ces deux ministres parlent en leur nom propre. Ils n’engagent ni le gouvernement, ni la majorité. Nicolas Sarkozy vient quand même de confier une mission de réflexion sur ce sujet à Luc Ferry. Que Nicolas Sarkozy veuille y réfléchir, cela ne me paraît pas anormal. Mais il sait bien que la majorité des élus et des membres de l’UMP sont opposés au mariage gay comme à l’adoption d’enfants par les couples homosexuels. La mission parlementaire sur les droits de l’enfant s’est d’ailleurs prononcée contre, pas plus tard qu’en janvier.

Et si le candidat de l’UMP à l’Élysée reprenait cette revendication dans son projet ?
Je quitterais l’UMP, et je ne serais sans doute pas le seul. C’est une question de cohérence : pour mes collègues et pour moi-même, il n’est pas question de faire volte-face, comme Ségolène Royal, pour grappiller quelques suffrages dans la communauté homosexuelle. En oubliant qu’une telle option nous ferait perdre beaucoup plus de voix dans notre camp ! On reproche souvent aux élus de ne pas assumer leurs convictions. Allons-nous varier, sur ce sujet, pour quelques voix incertaines ?

On entend souvent dire : “Mieux vaut deux parents homos qui s’aiment qu’un couple hétéro qui se déchire”. Que répondez-vous à cet argument ?
Je réponds qu’il ne tient pas. Il y a sans doute des enfants heureux dans des familles polygames. Va-t-on pour autant légaliser la polygamie ? Ce n’est pas une affaire sentimentale mais un enjeu de civilisation. L’état ne peut pas ériger en norme législative ce qui relève d’un choix intime, affectif et sexuel. L’homosexualité est une réalité privée, elle n’est pas un fondement du lien social. La République exclut toutes formes de communautarisme. J’ajoute que le législateur ouvrirait la boîte de Pandore s’il consacrait dans la loi ce qui relève de l’intimité.

C’est-à-dire ?
Si la loi consacre une orientation sexuelle, alors il faut les consacrer toutes. Aucune limite ne peut être posée. Aux Pays-Bas, un parti, le NVD, revendique même la légalisation des relations sexuelles entre adulte et mineur, à partir de 12 ans, au motif qu’il s’agit d’« une orientation sexuelle comme une autre »…

Les couples homoparentaux revendiquent l’égalité des droits pour leurs enfants. Ne sont-ils pas victimes de discrimination ?
Non. Selon l’Ined, il y aurait 20 000 enfants élevés par des couples homosexuels en France. La plupart de ces couples sont composés de femmes qui ont été mariées avec un homme. Leurs enfants sont nés de relations hétérosexuelles, ils ont donc un père et une mère. Leur situation n’est pas différente de celle des enfants de parents divorcés. Ils ont les mêmes droits, les mêmes devoirs, et leurs parents aussi. Il n’y a pas de discrimination.

Deuxième cas de figure : un couple de lesbiennes dont l’une est allée se faire inséminer en Belgique. La plupart des donneurs étant anonymes, l’enfant ne connaît que sa mère biologique. Je pose la question : a-t-on le droit d’empêcher un enfant de connaître son père ?
Troisième cas, très minoritaire : la “gestation pour autrui”. Un couple de gays part à l’étranger louer le ventre d’une mère porteuse et récupère l’enfant au bout de neuf mois, moyennant finances. N’est-ce pas la consécration d’un “droit à l’enfant” qu’on ne saurait admettre ? L’enfant qui naît dans ce cadre peut avoir cinq “parents” : le donneur de sperme et la donneuse d’ovules, anonymes, la mère porteuse et les deux homosexuels qui l’élèvent. Est-ce son intérêt ? La réponse est dans le code civil, dans le droit de la famille, dans les conventions internationales ratifiées par la France : « Chaque enfant a le droit de connaître son père et sa mère. » Soit la France respecte ce qu’elle a signé, soit elle s’assoit dessus. Ignorer ce droit, ce serait priver l’enfant des repères nécessaires à la construction de son identité et de sa personnalité.

Ses partisans se réfèrent souvent à des études pour affirmer que l’enfant élevé par des homosexuels n’est pas moins épanoui qu’un enfant de couple hétérosexuel…
Ces études ne sont pas crédibles. Elles ont été réalisées aux États-Unis par les mouvements gays eux-mêmes sur la base d’une enquête portant sur soixante-trois “familles” homosexuelles. Et seuls les parents ont été interrogés, jamais les enfants. Elles visent seulement à justifier ce que leurs auteurs, ou leurs commanditaires, voulaient justifier.

Les couples homosexuels ont choisi un mode de vie qui contredit leur désir d’enfant. Je peux comprendre qu’ils vivent mal cette contradiction douloureuse, mais ils ont fait ce choix. Il n’est pas admissible de bouleverser radicalement le droit de la famille pour satisfaire les revendications idéologiques d’une minorité de cette minorité. Ce serait promouvoir une révolution anthropologique fondée sur un mensonge : le déni des différences entre les sexes, entre l’homme et la femme, le masculin et le féminin, le père et la mère. En un mot, le déni de l’altérité. Et l’on ne peut pas construire une société équilibrée sur le mensonge.

Fabrice Madouas


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