Puisqu'on nous appeller à la nuance, nuançons.
D'abord mon post n'était nullement dirigé contre Jean Mabire. De mortuis nihil nisi bonum et je veux bien admettre le bien que l'on dit de l'homme. Je l'admets d'autant plus que je ne l'ai jamais approché personnellement.

Mon propos est avant tout dirigé contre certaines immondes nostalgies qui traînent dans nos milieux. Là encore, je veux bien nuancer et reconnaître que parmi ceux qui ont revêtu l'uniforme de la SS, il y a vait des hommes généreux et braves, des patriotes, qui ont connu le malheur d'être prisonniers d'un engrenage diabolique, et je reconnais encore volontiers qu'un Bassompierre ne méritait sans doute pas le peloton d'exécution. Ces hommes-là, je les plains de tout mon cœur.
Mais si je plains les condamnés, je ne puis qu'approuver la condamnation.
Il y avait une pensée barbare et criminelle qui avait asservi l'Europe. Des hommes ont cru qu'ils pouvaient s'allier avec elle conrre une autre barbarie. Ils ont eu tort, tragiquement tort. En prenant le parti de l'occupant, ils ont également endossé ses crimes. Pire encore, en se réclamant de la religion catholique et de la défense de la civilisation chrétienne, ils ont prostitué des valeurs auxquelles nous croyons encore.
Ce ne sont pas les tribunaux de l'épuration qui les ont condamnés, mais le tribunal de l'honneur chrétien.

Un dernier mot à propos de Mgr Mayol de Lupé, prélat de Sa Sainteté en tant que chanoine de la cathédrale de Lucera, en Italie. Effectivement, comme le dit Simon, il associa "notre Saint Père le Pape" à "notre très vénéré Führer".Capturé en Allemagne, il sera condamné à quinze ans de réclusion et à l'indignité nationale. Dans sa cellule du camp de la Châtaigneraie (à la Celle Saint Cloud), un jeune prêtre, en 1950, célébrera un jour, devant lui, sa première messe: il s'agissait de son petit neveu, ancien déporté.