Oui, ADSO a raison de dire que c'est une question juridique particulière que vous évoquez, mais elle relève pourtant bien de la même idée. C'est pourquoi, d'ailleurs, le droit pénal rattache l'intervention du citoyen, dans la circonstance évoquée, au commandement de la loi plutôt qu'à la légitime défense.

Celui qui agit ainsi n'agit pas comme personne privée, comme dans cette dernière hypothèse, mais comme un citoyen à qui la loi confie un mandat d'intérêt public en l'autorisant à se substituer ponctuellement, pour le bien de la société, à un service public de sécurité défaillant.

D'ailleurs, le Conseil d'Etat a de longue date jugé que si vous tentez d'intervenir contre l'auteur punissable d'un emprisonnement (crime ou délit) et que vous êtes blessé, les frais occasionnés par votre éventuelle hospitalisation seront à la charge de la collectivité publique (la commune en général), parce que vous serez regardé, dans cette circonstance, comme une sorte d'auxiliaire de police. La logique légale est conservée jusqu'au bout, étant rappelé, par ailleurs, que si vous blessez ou endommagez les biens de l'agresseur (pour une raison proportionnée) vous n'encourrerez non plus aucune responsabilité civile.