 | My anglican bishop is gay... |
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| Auteur : Jean KINZLER |
| Sujet : My anglican bishop is gay... |
| Date : 2003-06-18 19:20:11 |
Le ventre de «une» La communion anglicane déchirée par ses évêques homosexuels LE MONDE | 18.06.03 | 14h17 HENRY VIII (1491-1547), à l'origine du schisme anglican pour ses mariages à répétition, doit se retourner dans sa tombe royale. C'est l'homosexualité qui divise aujourd'hui la communion anglicane, qui n'a jamais été aussi mal nommée et qui compte pourtant plus de 70 millions de fidèles au Royaume-Uni et dans l'ancien Empire britannique. Homosexualité des évêques, d'abord : celle, affichée, de Mgr Jeffrey John, qui vient d'être nommé à la tête du diocèse de Reading (à l'ouest de Londres) et qui sera bientôt consacré. Dans une lettre ouverte publiée mardi 17 juin, neuf de ses collègues, dont Michael Scott-Jyont, évêque de Winchester, au cinquième rang dans la hiérarchie de l'Eglise d'Angleterre, réclament l'annulation de sa nomination. Des lettres incendiaires pleuvent sur son bureau. Le nouvel évêque de Reading n'a, pour l'heure, obtenu le soutien que de son collègue d'Oxford. Son diocèse compte huit cents prêtres. Certains ont déjà demandé à s'entretenir avec lui, et la menace d'une dissidence plane. Une telle fronde est sans précédent dans l'anglicanisme moderne. C'est un défi direct lancé au nouvel archevêque de Canterbury, Mgr Rowan Williams, qui nomme les évêques (pour partie) et n'a jamais caché son sentiment favorable à une meilleure intégration dans son Eglise des fidèles homosexuels. Mais jusqu'où ? Un autre prélat anglican, canadien cette fois, Mgr Michael Ingham, évêque d'un diocèse de Colombie-Britannique, vient d'autoriser ses prêtres à bénir religieusement des unions de couples de lesbiennes et de gays. Il a même publié un rituel précis, dans lequel il tente de justifier la distinction qu'il établit entre une simple bénédiction religieuse d'un couple gay et un mariage sacramentel. Une première bénédiction a été célébrée selon ce rituel le 28 mai, dans une paroisse de Vancouver, entre deux hommes qui vivaient ensemble depuis vingt et un ans. L'archevêque-primat de Canterbury a estimé que son collègue canadien allait trop loin et a exprimé les "réserves considérables de son Eglise". D'autres protestations sont venues en particulier de l'hémisphère Sud, où des Eglises anglicanes du Nigeria ou de Singapour ont déjà rompu tout lien avec le diocèse canadien. Ce n'est pas tout. Aux Etats-Unis, les anglicans (épiscopaliens) du New Hampshire ont élu comme nouvel évêque, le 7 juin, le chanoine Gene Robinson, père de famille, séparé de son épouse, homosexuel notoire, partageant sa vie depuis treize ans "avec son partenaire Mark Andrew", selon les données biographiques officielles délivrées par son diocèse et publiées par le site Internet Religioscope. Pour être consacré, le chanoine Robinson doit encore obtenir le consentement de la convention des évêques et délégués de son diocèse, à la fin du mois de juin. Certains opposants agitent la menace d'une scission. Longtemps déchirée par la question de l'ordination des femmes prêtres, la communion anglicane fait face aujourd'hui à de nouveaux périls. Henri Tincq • ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 19.06.03 |
